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HARRY ANDREW FRANCKEN, FRANC-MAÇON

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 176

1757 – Harry Andrew Francken, franc-maçon

Henry Andrew Francken (1720-1795) constitue l’un des premiers maillons fédérateurs d’un futur Rite écossais ancien et accepté. C’est lui qui, l’ayant reçu dans sa forme première des mains d’Étienne Morin, l’a introduit aux États-Unis d’A­mérique où il a pu s’épanouir.

Celui que l’on a pu qualifier de « Hollandais fidèle » débarque à King­ston, sur l’île de la Jamaïque, en février 1757. Il arrive alors tout droit de sa Hollande natale. Son lieu de vie, sa profession ainsi que les raisons de son expatriation ne nous sont pas con­nus.

À la Jamaïque Francken se fait lieutenant de police et huissier auprès de la Vice-Amirauté. C’est là qu’il rencontre Étienne Morin, dont il sera plus tard le secrétaire et le confident, après que celui-ci l’eut constitué Député Inspecteur Général de la Ma­çon­nerie de Per­­­fection.

En 1764, il perd sa première épouse, Elizabeth, dont il a eu deux enfants.

En 1766, Francken s’embarque pour le continent américain, pour des motivations qui demeurent inconnues. Ce que l’on retient c’est que son voyage vers l’an­cienne co­lonie de Nieuw Nederland (de­venue co­lo­nie de New York) du­re deux an­nées au moins.

Ce dont on est sûr c’est qu’il participe alors à la constitution de la première « loge de perfection », l’Ineffable Lodge, dans la ville d’Albany – à qui il remet une copie anglaise de la célèbre patente de Morin.

De retour à King­ston, il est – criblé de dettes – inspecteur des doua­nes, maître des divertissements d’un théâtre, voire juge assistant aux affaires communales de Port-Royal. Les dernières activités maçonniques qu’on lui connaît consistent à mettre au net les rituels des différents grades (25) de l’Ordre des Souverains Princes du Royal Secret. 

On a longtemps pensé et écrit qu’il avait établi les bases de la « Ma­çon­nerie dite de Perfection ».

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A.S.:

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  • Le Rite de perfection dont le 25ème grade était celui de "Prince du Royal Secret" a été publié en 1762 par le "Conseil des Empereurs d'Orient et d'Occident" sur la base du système "écossais" de Ramsay, thématisé sur l'épopée des templiers. Un chapitre des "Prince du Royal Secret" s'était créé à Bordeaux et c'est lui qui a donné sa patente à Etienne Morin.
    Comme le "Conseil des Empereurs d'Orient et d'Occident" a disparu dans les années 1770 et se transformant en Grand Chapitre Général, lequel a été intégré au GODF en 1784 (la patente Gerber), on retrouve dans les ordres de sagesse du Rite Moderne Français de 1786, la même thématique que dans le REAA, sauf que si le RMF a retenu les aspects chevaleresques du Rite de Perfection, il en a gommé les références templières.