X

GIUSEPPE BALSAMO, FRANC-MAÇON – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 144

1743 – Giuseppe Balsamo, franc-maçon

« Je ne suis d’aucune époque ni d’aucun lieu ; en dehors du temps et de l’espace, mon être spirituel vit son éternelle existence et, si je plonge dans ma pensée en remontant le cours des âges, si j’étends mon esprit vers un mode d’existence éloigné de celui que vous percevez ; je deviens celui que je désire. Participant consciemment à l’être absolu, je règle mon action selon le milieu qui m’entoure. » 

Tel est – en partie seulement – le testament philosophique d’un homme du siècle des Lumières qui n’a laissé à la postérité que des souvenirs ambigus, relevant pour la plupart du charlatanisme, de la supercherie et de l’escroquerie. 

Né indifféremment, en 1743, en Sicile, à Malte, ou en Ara­bie, Giuseppe (Joseph) Balsamo s’est fait connaître, admirer ou haïr, sous les pseudonymes d’Alessandro (Alexandre) comte de Cagliostro, de comte de Pelligrini, de Melissa, de Fenice ou d’Herat. 

Issu d’une modeste famille juive, il est entré à l’âge de treize ans au séminaire du couvent des Fatebenefratelli, où il a pris l’habit des frères de la Miséricorde, religieux soignants. 

Chassé de l’Ordre pour causes d’in­­dé­licatesse, il entreprend à vingt ans un long périple à travers l’Europe et le Moyen Orient  ; ce voyage lui permettant de mêler à des con­naissances médicales déjà acquises des enseignements alchimiques dont il saura, par la suite, faire grand usage. 

De pas­sage à Rome, Cagliostro y épouse, en 1768, Lorenza Feliciani, alias Serafina, fille d’un modeste fondeur de cuivre, qui l’assistera dans ses escroqueries futures. 

En 1769, Balsamo séjourne à Aix-en-Provence, où il fait la connaissance de Giacomo Casanova, aventurier et franc-maçon, qui se souviendra, plus tard, d’avoir rencontré un « fripon ». 

———-

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

———-

A.S.: