X

GERMAIN HACQUET, FRANC-MAÇON


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 289

1803 – Germain Hacquet, franc-maçon

Il s’agit, sans doute, de l’une des personnalités « écossaises » les plus énigmatiques du début du XIXe siècle. 

En cherchant bien dans les archives de l’époque, on découvre que Germain Hacquet (1759-1835), né à Paris, est de bonne origine, issu d’une famille de la petite noblesse bretonne des Hacquet des Naudières. Il a longtemps résidé aux Antilles.

En 1797, alors qu’il séjourne aux États-Unis d’Amérique, au terme d’une carrière militaire vécue sur l’île de Saint-Domingue, il est admis à la loge L’Aménité, à l’orient de Philadelphie, en qualité de passé maître de La Réunion des Cœurs Franco-Américains, de Port-au-Prince. 

L’année suivante, il est fait député inspecteur général de l’Ordre des souverains princes du Royal Secret.

Installé en France en 1803, il fonde dès le début de l’année suivante un Grand Consistoire des princes du royal Secret, avec la détermination d’œuvrer au développement du Rite de Perfection d’Hérédom. 

Ce qui ne l’empêche pas, bien­tôt, de participer avec le comte Auguste de Grasse-Tilly, autre réfugié de Saint-Domingue, à la création du Suprême Con­seil du 33e degré en France.

Figurant parmi les frondeurs écossais de 1805, il prend part aux travaux de la juridiction sans toutefois se démettre de ses emblèmes de « grand officier de deuxième classe » – du GODF – acquis au titre du concordat. 

Si on le trouve en 1811 grand maître des cérémonies du Suprême Conseil, on peut le voir en 1814 présider les travaux du Grand Consistoire des Rites du Grand Orient en qualité de grand commandeur.

Il abandonnera ses frères écossais en 1815, donnant alors la dernière mesure de son art du mélange des genres et de ses convictions.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

———-

A.S.: