Bien connu pour son oeuvre d’historien des religions, Mircea Eliade a été fasciné toute sa vie par l’alchimie. Ce livre en témoigne : il y montre que l’alchimie n’est pas une préfiguration moyenâgeuse de la chimie, vouée aux ténèbres de l’histoire, mais un phénomène culturel positif et digne d’attention.
FORGERONS ET ALCHIMISTES
de Mircea Eliade (Auteur), Stanislas Deprez (Préface) – Editions Fammarion – 2018 – 311 pages
L’alchimie s’enracine dans les croyances des sociétés traditionnelles, où les substances minérales revêtent un caractère sacré. Les minerais, tels des embryons, « croissent » dans le ventre de la Terre ; le fer issu des météorites a une dimension magique parce qu’il provient du ciel… En travaillant la matière, le forgeron, comme l’alchimiste, collabore au dessein secret de la Nature : il accomplit un rituel qui révèle le sens caché de l’univers.Explorant les mythes africains, grecs, indiens ou chinois, Eliade considère que l’expérience du sacré est universelle et constitutive de l’humain : elle est ce qui donne au monde sa signification. À cet égard, Forgerons et alchimistes constitue une excellente introduction à la pensée et aux travaux de ce grand érudit.
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Dans ce magnifique essai qu’est ‘’Forgerons et alchimistes’’, Mircea Eliade explore les racines sacrées de l’alchimie, en la reliant aux traditions mythiques du monde entier. Loin d’une simple protochimie, elle apparaît ici comme un acte symbolique et rituel, où le forgeron et l’alchimiste collaborent avec le mystère du cosmos.
Métaux en gestation, fer céleste, forge comme sanctuaire : chaque geste technique devient sacrement. À travers les mythes africains, indiens ou grecs, Mircea Eliade révèle que travailler la matière, c’est aussi transformer l’âme. Un texte fondamental pour qui s’intéresse à l’ésotérisme opératif et au symbolisme initiatique.
À lire, sans modération !