Documents et Histoire maçonniques…
Philippe Michel, écrivain, à qui l’on devait le site intitulé « Documents maçonniques » rassemblant des documents et des textes anciens maçonniques , a décidé d’ouvrir un blog afin de « laisser une trace de ses recherches et trouvailles« .
Le blog « Documents et Histoire maçonniques » rassemble tous les les documents maçonniques initialement publiés qu’il avait retranscrits, et désormais également ses réflexions.
Parmi elles, je vous conseille la lecture de l’article « Point sur la datation des obédiences«
Dans le Rit Français d’origine 1785 – dit Rit Primordial de France -, feu Maurice Bouchard et Philippe Michel nous proposent d’entrer dans l’enseignement et la logique symbolique du Rit Français. Nous serions tentés de dire la version «canonique» du Rit Français !
Maurice Bouchard en avait fait le principal objet de ses recherches et de sa vie. Ligne par ligne, il l’auscultait, tentait d’éclairer un paragraphe par un document, mettait en rapport telle séquence avec tel autre passage, reconstituait la manière dont devaient être mis en place colonnes, tableaux, symboles, etc.
Philippe Michel, par amitié pour Maurice, a d’abord commencé par relire et réécrire les premiers textes de ce qui allait devenir ce livre. Les discussions sont devenues plus fréquentes, sur un point du rituel, sur une incompréhension ou un désaccord… jusqu’à devenir quasi-quotidiennes. 2 ans d’échanges, de complicité, d’enrichissement mutuel ont permis à ce livre de voir le jour.
Le Rit Français d’origine 1785 – dit Rit Primordial de France – est le produit de leur infatigable curiosité pour ce texte majeur de la tradition maçonnique française. Ce bel ouvrage montre aussi ce que peut être une approche « traditionnelle » de la Maçonnerie.
Un guide pour un véritable voyage au sein du « Régulateur du Maçon » qui est la version élaborée et fixée par le Grand Orient de France dans les années 1780.
Bonjour
je salue ici mon TCF Philippe d’autant plus chaleureusement que je ne suis pas tout à fait d’accord avec son post, non pas sur les faits eux-mêmes, mais sur les conséquences qu’il en tire quant à l’antériorité du GODF.
On sait que la transformation de la GLDF de 1728 en GODF avait pour but de rendre élective la charge de VM, qui était souvent ad vitam. Cela ne s’est pas fait, on s’en doute, sans résistance, surtout en province. Il est donc parfaitement possible que le GODF ait demandé aux LL de se reconstituer, pour vérifier qu’elles avaient bien mis leurs statuts en conformité avec le nouveau règlement.
Par ailleurs, je pense que c’est à bon droit que le GODF déclare faire remonter son antériorité à la GLDF de 1728. En effet, la querelle des anciens et des modernes, qui n’avait pas encore officiellement éclaté, mais qui couvait dans l’antagonisme entre orangistes libéraux qui avaient fondé avec JT Desaguliers la GL d’Angleterre et jacobites absolutistes, exilés en France avec la dynastie Stuart. Ces derniers avaient commencé à fonder des Loges d’acceptés. Or l’apport principal de la GL des futurs « modernes » à la maç .°.est dans la structure obédientielle de la GL. La création d’une GL en France, comme elle le sera en Ecosse en 1736, est donc d’inspiration « moderne », filiation dont le GODF s’est toujours revendiquée.