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DE CHARLES MARTEL AU PRINCE EDWIN – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 41 – 1583 – De Charles Martel au prince Edwin

Le Manuscrit Grand Lodge n°1 (1583) signale que Char­les Martel (!) aimait si bien la Maçonnerie qu’il fit venir près de lui Naymus Grecus [Naymus Græcus] « qui avait travaillé à la cons­truction du Temple de Salomon ».

« Et quand il [Charles Martel] fut sur le trône, il rassembla des maçons et les aida à faire d’autres maçons d’hom­mes qui ne l’étaient pas ; il leur fournit du travail, et il leur donna les Devoirs et les coutumes qu’il avait reçus d’autres maçons ainsi qu’un bon salaire. Il les chérit fort et il leur confirma, année après année, une charte leur permettant de tenir leur assemblée là où ils le désiraient. »

De France, la Maçonnerie fut introduite en Angleterre du temps de saint Alban. Preux chevalier et intendant de la maison du roi Athelston [Athelstan], saint Alban aima et chérit les maçons. Il augmenta leur salaire, « eu égard aux ressources du royaume ». Il leur fit obtenir une charte royale leur permettant de tenir un conseil général, « auquel il donna le nom d’assem­blée » ; il y vint lui-même, et il leur donna de nouveaux Devoirs.

Athelstan eut un fils, Edwin, « qui aima les maçons bien plus encore que son père ; il pratiqua beaucoup la Géométrie, et s’efforça de fréquenter les maçons et de discuter avec eux, afin d’apprendre le Métier ».

« Par la suite, à cause de l’amour qu’il portait aux maçons et au Métier, il fut lui-même fait maçon. Il obtint du roi, son père, une charte permettant [aux maçons] de tenir chaque an­née une assemblée, là où ils voudraient dans le royaume d’Angleterre.

« Il tint lui-même une assemblée à York et là il fit des maçons, leur donna des Devoirs, leur enseigna des coutumes, et ordonna que la règle en fût gardée à jamais. »

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© Guy Chassagnard – Auteur de La France-Maçonnerie en question (Éditions Dervy – 2017) & du  Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016).


 

A.S.:

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  • Il existe un erreur historique dans le "Manuscrit Grand Lodge n°1". En effet, le roi Athelstan n'a jamais été marié et n'a jamais eu de fils. C'est un de ses demi-frère qui lui succéda à sa mort. En revanche Athelstan a eu un autre demi-frére, Edwin, mort noyé en mer. Il est parfois suggéré une concurrence entre Athelstan et Edwin, ayant pu aboutir à la mort de ce dernier.