X

CHRISTOPHER WREN, ARCHITECTE – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.


Chronique 58 – 1666 – Christopher Wren, architecte

L’incendie démarra dans la nuit du 2 au 3 septembre 1666, dans le fournil d’un boulanger, se propagea dans les maisons voisines, ravagea la rue, puis le quartier, enfin la majeure partie de la Cité de Londres, contenue à l’intérieur du mur romain ; détruisant en trois jours quelque 13 200 habitations, divers bâtiments publics, ainsi que 87 édifices religieux, dont la cathédrale Saint-Paul ; mais ne faisant que huit victimes…

C’est à l’architecte Christopher Wren (1632-1723) que le roi Charles II confie alors la mission de reconstruire Londres, ville peuplée d’un demi-million d’habitants. Wren n’est pas qu’architecte, il est aussi mathématicien et astronome ; futur « Sir » Christopher (en 1673) et mem­bre à venir du parlement (en 1685).

Fils d’un pasteur anglican, neveu d’un évêque, il a étudié l’astronomie, les mathématiques, et même l’anatomie. C’est en qualité de professeur d’astronomie qu’il a participé, en 1660, aux travaux de la Royal Society de Londres où il a côtoyé Sir Robert Moray, Elias Ashmole et Robert Boyle.

Christopher Wren apparaît comme franc-maçon dans le second Livre des Constitutions d’Anderson, publié en 1738. « Charles II régnant sur la Grande Bretagne, Henry Jermyn, comte de Saint-Albans, est nommé, en 1663, grand maître des loges maçonniques londoniennes, avec Christopher Wren et John Web pour grands surveillants. »

Mais les activités maçonniques de l’architecte du grand incendie sont sujettes à caution, l’auteur des Constitutions se servant de lui pour étayer sa théorie de la « renaissance », en 1717, d’un Ordre maçonnique en sommeil. Admettons néanmoins qu’il ait été membre et « grand maître » (soit vénérable maître) de la loge At the Goose and Gridiron.

 


© Guy Chassagnard – Auteur de La France-Maçonnerie en question (Éditions Dervy – 2017) & du  Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016).


 

A.S.: