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À PROPOS DES LOGES PARISIENNES – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.


Chronique 90

1725 – À propos des loges parisiennes

1777. – Relevé dans L’Encyclopédie de MM. Diderot et d’Alembert :

« Vers l’année 1725, mylord Dervent-Waters, le chevalier Maskelyne, M. d’Heguerty et quelques autres Anglais, établirent une loge a Paris, rue des Boucheries, chez Hure, traiteur anglais ; en moins de dix ans, la réputation de cette loge attira cinq ou six cents frères dans la Maçonnerie, et fit établir d’autres loges ;

D’abord celle de Goustaud, lapidaire anglais ; ensuite celle de Le Breton, connue sous le nom de Loge du Louis d’Argent, parce qu’elle se tenait dans une auberge de ce nom ; enfin la Loge dite de Bussy, parce qu’elle se tenait chez Landelle, traiteur, rue de Bussy ; elle s’appela ensuite Loge d’Aumont, lorsque M. le duc d’Au­mont y ayant été reçu, y fut choisi pour maître. »

2000. – Précisions apportées par Daniel Ligou dans son Histoire des Francs-Maçons en France :

« La première loge de Paris, donnée comme travaillant à partir de 1725-1726, a été appelée par la tradition, et par elle seule, Loge de Saint-Thomas, en souvenir de saint Thomas Beckett. On sait qu’elle se tint d’abord chez Huré, traiteur anglais, rue des Boucheries.

« Des historiens du passé (Clavel, Ragon, Daruty…) ont voulu qu’elle ait été Saint-Thomas au Louis d’Argent, reconstituée par l’Angleterre en 1732, et c’est encore l’opinion de Robert Amadou et d’Étienne Gout. Mais d’autres en font deux ateliers distincts, et avec Gustave Bord ou Pierre Chevallier, parlent d’une Loge Saint-Thomas I et d’une Loge Saint-Thomas II.

Ce qui est certain, c’est que la loge de Derwentwater et celle du frère Le Breton ont été, à une époque donnée, deux loges différentes. »

 


© Guy Chassagnard – Auteur de La France-Maçonnerie en question (Éditions Dervy – 2017) & du  Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016).


 

A.S.: