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A L’ADRESSE DU GRAND NETORI…GODF

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 230

1780 – À l’adresse du Grand Netori

La scène se passe à Gramat, un petit bourg du Quercy, en juin 1780. Plusieurs habitants, menés par un sieur Jean Labarthe de Mè­jecaze, qui s’honore d’être Che­valier de l’Aigle ou Rose-Croix du Pélican, s’adressent au Grand Orient de France pour être reconnus comme de « vrais et libres maçonso» et voir leur Respectable Loge Saint-Jean des Frères Unis dotée de constitutions.

D’où la réception, quelques semaines plus tard d’un courrier définissant les conditions d’admission au sein de l’Ordre maçonnique :

• La loge s’assemblera pour procéder régulièrement à la no­mi­na­tion de ses officiers.

• Elle nommera un député pour la représenter auprès du Grand Orient, et voter dans ses assemblées générales. 

• Elle présentera au Grand Orient une requête à l’effet d’obtenir des Consti­tutions, signée par trois officiers au moins de la loge ; requête à envoyer à l’adresse de : 

M. le Grand de Netori, rue du pot de fer,

faubourg Saint-Germain, à Paris.

« Le Grand de Netori, est-il indiqué dans le courrier, n’est point le nom d’un frère. C’est l’adresse in­variable de notre Grand Orient. »

• La requête sera accompagnée d’une somme de 120 li­vres pour le prix des Constitutions.

• La loge enverra en même temps un tableau des membres qui la composent, ainsi qu’ « une somme quelconque pour “don gratuit” destinée à pourvoir aux frais de l’administration générale et aux secours dûs aux infortunés ».

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: