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UNE SAINT-JEAN EN POÉSIE

a loge maçonnique Akademos n°1758 de Grande Loge Nationale Française (GLNF) avait organisé en 2013 une fête de Saint Jean originale.

Les frères de cette loge parisienne sont descendus en Provence à Mornas pendant un weekend durant lequel ils ont assisté à une visite commentée du musée de l’olive et l’olivier à Nyons puis du moulin de la coopérative. Tous vêtus de blanc, ils ont participé au banquet de Saint Jean en compagnie de leur famille. Cette fête s’est terminée par une chaîne d’union autour d’un olivier que les FF ont planté dans la propriété du VM fondateur de la loge.

Le frère J-M T-L,  fondateur de la loge Akademos N°1758 et organisateur de cette Saint Jean en Provence a pour l’occasion rédigé un poème maçonnique qu’il a tenu à partager avec les lecteurs de GADLU.INFO !

Jules Breton, La Fête de la Saint-Jean, 1875, musée des Beaux-Arts de Philadelphie

A tous les Enfants de la Grange qui chaque année,

Cœurs et mains enlacés autour de l’olivier,

Transcendent leurs esprits vers l’unité visée,

Pour enfin reconnaitre leur part d’éternité.

Le soleil provençal à Mornas retrouvé,

Ces frères réunis pour Saint Jean honoré,

Notre frère Philippe reprenant le maillet,

Assisté de ceux de la Mutualité.

Des marchés de Pro

vence aux senteurs guillerettes,

Tout est prêt pour ce banquet avec des caillettes,

Des fromages de Condi issus de ces biquettes,

Nyons, son musée, son moulin et sa Bernadette.

Dans ce festin en blanc où Platon serait là,

Le vin des Bannerets affole nos papilles,

Pour finir en beauté avec du chocolat,

Comme il va de soi dans les grandes familles.

Des notes s’échappent des cordes maitrisées,

Par ces pianistes doués animés de bonté,

Un présent à deux roues lui aussi de blanc vêtu,

Pour gravir les

 collines les chemins, les talus.

Aller toujours plus haut, l’invitation des sages,

Comprendra-t-il aussi qu’il s’agit d’un hommage,

Force, vigueur et espoir quand la lumière flanche,

Les cœurs sont rayonnants pour relever les manches.

Bulles de Champagne enfin pour un anniversaire,

Célébré cette fois pour notre secrétaire,

Au jour nouveau, regards lointain vers le Ventoux,

Sommet dégagé pour une photo de nous tous.

Sous la statue d’Auguste, Orange et son théâtre,

Témoins paisibles ayant reçu bien des marques,

Avant l’élément feu maîtrisé par Jean-Marc,

Du

bois et bientôt réveillé au fond de l’âtre.

Excusés ou absents, sont dans nos mémoires,

Pour ne pas vivre ensemble cette belle histoire,

Le chemin est repris, Avignon ou la Grange,

Périples initiatiques après la vue d’Orange.

Mais il faut se quitter, les départs sont prévus,

Attention c’est un fait, la tristesse est en vue,

Tout seul ici, que la maison me parait vide,

Rendez-vous l’an prochain, l’attente sera rapide.

A.S.: