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UN HOMME ENTRE LES COLONNES EST UN FRANC-MAÇON



Depuis la nuit des temps, l’entrée des lieux sacrés et mystérieuse était conservée de deux piliers. Tant dans l’art que dans l’architecture, les deux colonnes sont en fait des symboles archétypaux, qui représentent un point d’accès important, le passage vers l’inconnu.

  • Un article de Chrétien de Rosemunda sur le site d’actualité italien expartibus.it 

La colonne est un élément architectural à développement vertical de section circulaire, généralement formé par un chapiteau, dans la partie supérieure, par une base, sur laquelle il est greffé, et par le fût lui-même.

Historiquement, les symbolisent la hauteur, la force, la portance et la structure. D’une manière générale, il représente les pierres angulaires d’une construction, solidaté, stabilité, perpendicularité et équilibre dans la construction d’un bâtiment, tandis qu’architecturalement, il transmet les énergies de haut en bas et équilibre la dynamique structurelle.

Dans la Grèce antique, les promontoires flanquant l’entrée du détroit de Gibraltar, dont le pilier nord est le rocher de Gibraltar, étaient appelés colonnas d’Hercule. Selon le récit de Platon, l’île légendaire de l’Atlantide était située juste à cette frontière, dans le royaume de l’Inconnu.

La tradition de la Renaissance veut que les piliers portaient l’avertissement « Nec plus ultra » , « Rien de plus » , qui servait d’avertissement aux marins et aux marins de ne pas aller plus longe.

Symboliquement, les dépasser signifiait abandonner la couche du monde matériel, atteindre une sphère supérieure d’illumination.

La ville des élus philosophiques s’élève du plus haut sommet des montagnes de la Terre, et ici les dieux des sages se tiennent ensemble dans la béatitude éternelle. Au premier plan se trouvent les piliers symboliques d’Hercule qui apparaissent sur la page de titre du Novum Organum de Bacon, entre eux court le chemin qui mène au dépassement des incertitudes terrestris, à cet ordre parfait de la sphère des éclairés.
La signification ésotérique des piliers jumeaux : Boaz et Jachin

Les colonnes maçonniques cachent plusieurs niveaux de sens, certaines destinées au profane et d’autres connues parmi les plus hauts degrés de la franc-maçonnerie. Ils marquent le passage vers l’Autre Monde, dans le Temple maçonnique, qui n’a qu’une seule entrée, faisant ainsi allusion à la « grotte initiatique ».

Lors des initiations maçonniques elles se traduisent, métaphoriquement, au rôle même des fondations de l’édifice intérieur, que le néophyte doit concevoir et construire au cours de sa vie. Ils sont un avertissement à ceux qui s’apprêtent à franchir un seuil placé entre deux mondes, les invitant à se déraciner et à se préparer aux mystères !

La colonna de gauche du Temple, située au nord, qui a un chapiteau dorique, est numérotée d’un globe terraqué pour indiquer l’universalité de la franc-maçonnerie ; c’est la colonna des Apprentis, stelle où les ouvriers récompensés par ce grade recevaient le salaire et l’instruction qu’ils illuminaient, qui prend le nom de Boaz, mot hébreu que l’on peut traduire par « Force, Fermeté, en forcer «  .

Celui de droite, au sud, est orné d’un chapiteau ionique, au sommet dû se trouver trois grenades semi-ouvertes, référence claire à la famille maçonnique, dont les membres, comme les grains du fruit, sont harmonieusement unis par l’esprit de fraternité. Ici les Compagnons ont reçu leur enseignement. La colonne prend le nom de Jackin, terme hébreu que l’on peut traduire par « Stabilité, que Dieu l’a arrêté » .

Si nous combinons les deux mots des colonnas nous aurons la devise :

Dieu établissant son enseignement en force et en temps.

A l’origine c’étaient des carrières, pour contenir le salaire des ouvriers, les outils du rang, le trésor et les bijoux de la Loggia ; ils étaient en bronze, un alliage qui résiste à toutes les intempéries, pour indiquer que les principes de la franc-maçonnerie sont immortels et doivent être transmis immuablement.

Ils sont les emblèmes des représentations des princes de force et de beauté et sont le symbole de la vie.

Vus ensemble, ils représentent l’équilibre du dualisme en termes opposés : force et stabilité, mort et vie, destruction et création, ténèbres et lumière, vice et vertu. Tout se déroule dans un équilibre harmonieux de couples et l’évolution avance grâce aux énergies qui opèrent en combinaison et en contraste, qui ne s’opposent qu’en apparence.

Ésotériquement, ces piliers expliquent tous les mystères de l’antagonisme, naturel, politique ou religieux, éclairant la « bataille procréatrice » entre l’homme et la femme, puisque, selon la loi de la nature, le second doit résister au premier pour être submergé par lui. . .

Le prince actif cherche le passif, le plein cherche le vide, les mâchoires du serpent attirent sa queue et l’animal, tournant dans un mouvement circulaire, s’enfuit et se poursuit en même temps.

La femme est la création de l’homme et la création universelle, elle est l’épouse du premier prince. L’alliance permanente entre la raison et la foi ne sera pas le résultat de leur répartition et de leur division absolues, mais de leur collaboration mutuelle, asséchant ainsi leur « prince de compétition » fraternel.

Tel est le sens des deux piliers du porche de Salomon : ils sont distincts et séparés, ils sont même opposés en apparence, si une force aveugle tentait de les unir en les rapprochant l’un de l’autre, le toit du temple s’ effondrerait.

Isolés, leur pouvoir est un, unis, ils sont deux pouvoirs autodestructeurs. Pour la même raison, le pouvoir spirituel s’affaiblit chaque fois qu’il essaie d’usurper le temporel, tandis que le pouvoir temporel devient la victime de ses abus dans le spirituel.

L’équilibre humain exige deux pieds, les mondes gravitent au moyen de deux forces ; les générations ont besoin de deux sexes. C’est le sens de l’arcane de Salomon, représenté par les deux piliers du temple, Jakin et Boaz.

A.S.: