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Un critique du « Symbole Perdu » et les effets …

Voilà, le dernier Dan Brown est paru le 15 septembre 2009 et déjà les premières critiques avec leurs lots révélations apparaissent sur le Net. C’est le cas de cet article Canadien du site « Canoé.ca« .

En outre, on apprend aussi qu’au Etats-Unis les sites des obédiences maçonniques et des sites/blogs traitant de la maçonnerie ont été submergés par de nombreuses visites ayant eu pour conséquence de faire tomber en panne leurs serveurs, comme en témoigne cette copie d’écran  sur le site de Masons of California (www.freemason.org)



Source : http://www.canoe.com/divertissement/livres/critiques/2009/09/18/10979576-ap.html

Serait-il possible que 1514 après J.-C. ne soit qu’une date importante à l’époque de Leonardo, de Machiavel et de Copernic? Le 8, Franklin Square ne serait-il que l’adresse d’un autre immeuble parmi tant d’autres au nord-ouest de Washington, D.C.?

Rien ne semble correspondre aux apparences dans le nouveau thriller de Dan Brown, The Lost Symbol, paru mardi, un récit enlevant rempli des mêmes tournants en épingle et chemins tortueux qui ont fait de The Da Vinci Code l’un des livres les plus populaires de tous les temps.

Comme dans The Da Vinci Code et Angels & Demons, ne vous attendez pas à des pages et des pages de prose inspirée ou encore à une fin qui vous laissera estomaqué. Évadez-vous plutôt avec les énigmes, les grilles, les symboles, les pyramides et un secret qui peut transmettre un «insondable pouvoir.»

Robert Langdon, l’alter ego de Brown et professeur de symbolique apparu pour la première fois dans Angels & Demons et qui a mené les lecteurs à une exploration hasardeuse de Paris dans The Da Vinci Code, reçoit une invitation de dernière minute de son ami Peter Solomon (secrétaire du Smithsonian) à prononcer un discours au National Statuary Hall.

Il se rend alors à D.C. à bord d’un jet Falcon 2000EX et se précipite dans le hall, qu’il retrouve complètement désert. Un appel au bureau de Salomon permet à Langdon de le mettre en contact avec la personne qui a mené la ruse: un fier-à-bras tatoué répondant au nom de Mal’akh, qui a enlevé Solomon et qui a laissé sa main droite (on reconnaît ses petits tatouages, ainsi que sa bague franc-maçonnique) choir sur le plancher de la rotonde du Capitole.

«Langdon tente de comprendre rapidement la situation. « Que me voulez-vous? »

«C’est simple. On vous a donné accès à quelque chose d’assez ancien. Et ce soir, vous allez le partager avec moi.»

On se croirait presque dans une bande dessinée, avec les rires méchants visibles en gros caractères dans le coin de la case. Contrairement au côté sadique, presque risible, du moine albinos que l’on retrouvait dans The Da Vinci Code, Mal’akh est un méchant plus sournois, avec un égo démesuré qui lui permet de traverser sans difficulté la Homeland Security et qui contribue à garder l’intrigue captivante pendant plus de 400 pages. Ce qui pourrait agacer certains lecteurs est le fait que Mal’akh réussisse à passer outre la sécurité en dissimulant à peine ses tatouages et en portant un costume qui aurait fait sourciller même le plus novice des policiers.

Le secret tant convoité est recouvert des mystères des Francs-Maçons: Langdon doit chercher une pyramide franc-maçonnique recelant le code d’accès à un ancien pouvoir. Sa recherche le mène à faire un circuit de D.C., du Capitole à la cathédrale nationale de Washington, en passant par le Jardin botanique, le Washington Monument et la Bibliothèque du Congrès.

The Lost Symbol, tiré à cinq millions d’exemplaires, n’est pas le premier thriller dont l’intrigue tourne autour des Francs-Maçons. Brown l’a aussi fait avec Angels & Demons et Brad Meltzer a intégré des références franc-maçonniques dans son Book of Fate. Mais Brown a eu l’éclair de génie de carrément consacrer son récit à l’ordre maçonnique. Il s’agit d’une société fraternelle imprégnée d’histoire, de mystère et de rituels, qui a compté parmi ses membres certains des hommes le plus éminents de l’Histoire: Benjamin Franklin, George Washington, Mozart et Teddy Roosevelt, entre autres.

Brown a séjourné quelque temps à Washington et visité un musée de la Franc- Maçonnerie à Alexandria, en Virginie, pour l’aider à écrire son roman. Son interprétation des traditions maçonniques s’intègre naturellement à l’histoire.

«Sous l’inscription, Mal’akh a maintenant vu quelque chose qui l’a stupéfié. Le texte semblait littéralement resplendir. Incrédule, il fixa le texte qui irradiait et s’est rendu compte que la légende était devenue réalité: la pyramide maçonnique se transforme réellement pour révéler son secret à ceux qui le méritent.»

Solomon provient d’une famille de Francs-Maçons. Sa sœur, Katherine, est une scientifique dont le laboratoire se trouve dans un vaste abri à l’intérieur d’un énorme entrepôt à l’extérieur de Washington qui contient la plus grande partie du patrimoine du Smithsonian. Ses travaux en noétique, la science qui explore l’esprit et la façon dont il est associé au monde physique, risquent d’apporter des éléments significatifs pour l’étude de cette discipline obscure. «La pensée humaine permet réellement de transformer le monde physique», écrit Brown.

Katherine, bien sûr, fait équipe avec Langdon pour sauver Peter et résoudre l’énigme. Elle représente pour Langdon une partenaire qui lui sert de faire-valoir, mais qui le pousse aussi à se dépasser intellectuellement. Ils forment une équipe du tonnerre, échangeant les indices tel un vieux couple mariés.

Brown s’intéresse toujours autant aux bureaucrates bizarres et maladroits, dont un dérangeant gnome de la CIA appelé Sato, qui est à la tête du Bureau de sécurité et qui arbore fièrement les cicatrices d’un cancer de la gorge.

Brown nous amène à la fin de l’histoire à un rythme effréné, qui ne ralentit que lorsque l’auteur se perd en détail dans l’histoire de la Franc-Maçonnerie, ou encore tente de nous séduire avec les mystères de la noétique. Si la fin ne surprend pas, il reste que le voyage est des plus agréables.


A.S.: