X

Rites et mystères chrétiens des Compagnonnages

Rites et mystères chrétiens des Compagnonnages de Jean-François Ferraton et Jérôme Rousse-Lacordaire (30 septembre 2016

En 2010, les Compagnonnages français se sont vus honorés par l’UNESCO d’une reconnaissance internationale au titre du patrimoine culturel immatériel de l’humanité car ils incarnent une organisation originale, multiséculaire, fondée sur la « transmission des savoirs et des identités par le métier ».

Leurs méthodes de transmission ont été considérées autant pour la pédagogie spécifique de l’itinérance que pour les rites initiatiques de passage, comme l’admission et la réception. Mais, paradoxalement, la réalité spirituelle véhiculée par ces rites pose aujourd’hui question à la nouvelle génération de Compagnons.

Dans leur imaginaire, ceux-ci se voient comme les descendants des constructeurs de cathédrales, mais ils ont très peu d’outils pour explorer ce que recèle une telle identification. Comme lieu naturel de symbolisation pour les Compagnonnages, la cathédrale est interprétée dans cette étude comme continuité du Temple de Salomon, l’archétype majeur. Le passage de l’un à l’autre constitue une clef importante pour la compréhension des rites.

Par ailleurs, le déchiffrement des légendaires des fondateurs mythiques que sont Salomon, Maître Jacques et le Père Soubise pose de nombreux problèmes. Le sujet est en effet difficile. Il fallait donc l’aborder, l’analyser, l’illustrer pour le remettre dans une perspective qui renouvelle la manière de l’envisager pour des Compagnons d’aujourd’hui.

Ceux-ci sont immergés dans la réalité des métiers avec les nécessaires adaptations à notre époque et, simultanément, ils préservent les invariants d’une tradition qui façonne le coeur et l’intelligence de l’homme. Ce n’est pas sans difficulté.

Eclairer les racines chrétiennes des Compagnonnages permet par ailleurs de comprendre certains aspects profonds de leur singularité. Ces racines justifient également la permanence de rites essentiels à leur identité.

Biographie de l’auteur

Né le 27 mars 1949 à Lyon. Atelier à Rochetaillée (Rhône). En relation à Lyon, depuis 1974, puis élève de 1978 à 1980, du peintre fresquiste et vitrailliste. René-Maria Burlet connu pour ses connaissances et ses réalisations en art sacré et sa filiation avec Albert Gleizes. Reçu Compagnon Graveur sur bois à l’Union Compagnonnique des Devoirs Unis sous le nom de Lyonnais la Clef des Arts en 1991. Partage au sein de l’Union avec le Pays Brissy, maître-verrier à Saumur qui lui transmettra les techniques de thermoformage et de fusionnage au four du verre épais. De même avec le Pays Chevênement, Compagnon tailleur de pierre à Saint-Antoine-l’Abbaye. Suite à ces échanges, modifie son parcours professionnel et se consacre exclusivement, depuis 1996, à la conception et la réalisation de mobilier d’art sacré : autels, ambons, tabernacles, croix, crédences, baptistères, sièges de célébrant, fonds de choeur ou vitraux d’églises. Ces réalisations en pierre ou en bois sculpté (plusieurs centaines à ce jour dans une cinquantaine d’églises) comportent toujours des éléments en verre épais travaillé au four. Toujours en activité compagnonnique au sein de la Cayenne de Lyon.

A.S.: