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MISCELLANÉES MAÇONNIQUES : LES MAÎTRES DU MUR DE BOLOGNE

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

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Chronique 23 – 1248 – Les maîtres du mur de Bologne

Le titre du document est des plus explicites, malgré sa formulation en latin du XIIIe siècle : Statuta et Ordinamenta Societatis Magistrorum muri et lignaminiso; ce qui revient à écrire, en français moderne : Statuts et Règlements de la Société des Maîtres du mur et de la charpente…

Le document – composé d’un recueil de parchemin de seize pages – est daté du huitième jour d’août 1248, jour et mois de son application dans la commune « libre » de Bologne. Comprenant soixante et un articles, il s’ouvre par une invocation à la sainte Trinité.Il se poursuit par une obligation de soumission aux ordres du massier de la société. Il énon­­ce encore, dans le détail, les devoirs des sociétaires, ainsi que les amen­des infligées pour toute infraction commise.A retenir notamment :

• Que nul maître du mur et de la charpente ne doit nuire à un autre maître de la société en acceptant un ouvrage au forfait après qu’il lui a été assuré et for­mellement promis.

• Qu’aucun membre de la société ne doit, en aucune façon ni manière, prendre ni garder un apprenti pour un temps moindre que quatre ans.

• Qu’une réunion de la société aura lieu le second dimanche de chaque mois, et que toute absence des membres donnera lieu au paiement d’une amende.

Au moment où ont été dressés les statuts des maîtres du mur et de la charpente, la ville de Bologne comptait quel­que 50000 habitants.Abritant depuis le XIe siècle une importante université, elle devait, en 1256, promulguer une « Legge del Paradiso » (Loi du paradis), supprimant sur son territoire communal le servage féodal et libérant les esclaves.

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© Guy Chassagnard – Auteur de : Aux Sources du rite écossais ancien et accepté (Éditions Jean-Paul Bertrand – Alphée, 2008).

© Guy Chassagnard – Auteur de Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016 – exclusivité Amazon.fr).

© Guy Chassagnard – Auteur des Annales de la Franc-Maçonnerie (Éditions Jean-Paul Bertrand, 2009).

© Guy Chassagnard – Auteur de La Loge et ses Officiers (Éditions Jean-Paul Bertrand, 2010).


 

A.S.:

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  • Il s'agit de statuts et règlements édictés par la commune de Bologne qui s'attachait ainsi ses corporations d'artisans maçons. mais il ne s'agit pas de Constitutions qu'une entité souveraine se donne à elle-même.