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Marie-Thérèse Besson  » Nous nous constituons une parole de femme »

Tours – Conférence publique, « La franc-maçonnerie au féminin », samedi 8 octobre 2016 , à 10 h 30, avec la Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France (GLFF), Marie-Thérèse Besson

  • salle Anatole-France, hôtel de ville de Tours (entrée principale par la place Jean-Jaurès, à partir de 10 h 15).

Article de la Nouvelle République du 07 octobre 2016 sur la conférence de Marie Thérèse Besson :

La Grande loge féminine de France (GLFF) fête ses soixante-dix ans. Pour cet anniversaire, sa grande maîtresse (équivalent de la présidente), Marie-Thérèse Besson, a pris son bâton de pèlerin et donne des conférences dans toute la France. Elle sera demain samedi, à 10 h 30, salle Anatole-France, à l’hôtel de ville de Tours pour parler de la « Franc-maçonnerie féminine ».

 « La GLFF existe depuis 1945, explique Marie-Thérèse Besson. Elle a incarné une conscience spécifique des femmes, et les combats féminins et féministes pour les droits des femmes. Des acquis qui restent fragiles : on a l’impression que tout peut basculer, les exemples dans l’actualité ne manquent pas. C’est pourquoi une obédience purement féminine permet de constituer une parole des femmes qui a encore à se faire entendre. »

Forte de ses 14.000 membres, l’obédience propose un chemin sur la connaissance de soi et une réflexion personnelle. « Le travail en franc-maçonnerie a pour objectif de progresser à travers le symbolisme. Mais si beaucoup de sœurs (les membres) sont également impliquées dans la vie associative, notre devoir est de porter à l’extérieur de nos temples nos valeurs maçonniques et de s’investir dans la vie profane. C’est pourquoi nous proposons aux femmes de mieux connaître notre fonctionnement, nos buts. En franc-maçonnerie, nous pouvons conduire son chemin personnel philosophique et spirituel comme on l’entend. La GLFF est l’une de ces voies, à travers le symbolisme, mais aussi sur un plan plus sociétal. Chez nous, il y a une multitude de façons d’avancer. C’est le message que j’entends faire passer. Parce que la GLFF est une obédience de femmes, par les femmes et pour les femmes. »

«  Faire connaître son versant féminin  »

A la GLFF, si les frères sont invités, ils ne peuvent pas être membres des loges et ne peuvent pas participer à tous les travaux. « Nous nous constituons une parole de femme. Nous offrons un lieu où on parle de soi d’une façon intime. C’est le début de notre construction maçonnique et ainsi, nous gardons une parole libre qui s’exprime à travers un inconscient collectif commun. Notre spécificité féminine permet à de jeunes femmes qui n’ont connu que la mixité dans leur vie profane, de donner un autre sens à leur réflexion. Dans notre société, où tout va très vite, trop vite, nombreuses sont celles qui cherchent du sens à donner à leur parcours. Il y a une vraie demande et nous proposons des réponses. Encore faut-il expliquer en quoi et comment. Réfléchir sur soi, contribuer à construire une société fondée sur des valeurs de liberté, de tolérance, de respect de l’autre et de soi-même, tels sont nos buts. »

Marie-Thérèse Besson est une provinciale (elle est lyonnaise), une exception à ce niveau de responsabilité maçonnique presque toujours assumée par une Parisienne. « C’était normal pour moi, pour fêter ce soixante-dixième anniversaire, de demander aux loges, dans les régions, de se mobiliser. Il me semble important de démystifier la franc-maçonnerie en plus de faire connaître son versant féminin, que nous représentons. Qui sommes-nous ? Que fait-on en loge ? Quelles sont nos valeurs ? C’est ce que je vais expliquer. »


 

A.S.:

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