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MARIANNE « MAÇONNIQUE » AU MUSÉE DE LA RÉSISTANCE À TOULOUSE

Le Musée départemental de la Résistance & de la Déportation à Toulouse expose depuis peu une bien étrange Marianne datant du milieu du 19ème siècle, nommée « Liberté » et commandée suite à l’abolition de l’esclavage en France (1848) …

Le Conseil Départemental de Haute-Garonne y consacre un article sur son site : ICI

L’œuvre est un buste en plâtre peint de 90kg et 1,20 mètre de haut, représentant une Marianne noire, datant du milieu du 19ème siècle. D’après les archives, l’œuvre serait nommée « Liberté ». Cette figure d’esclave affranchie aurait été commandée suite à l’abolition de l’esclavage en France (1848). La statue est représentée avec de nombreux attributs, relatifs à son ancienne condition d’esclave, la République et surtout la Franc-maçonnerie. L’œuvre a été commandée par les loges maçonniques toulousaines en 1848, année de la proclamation de la IIème république et de l’abolition de l’esclavage, et subira en 1941 de sévères dégradations de la part des activistes du régime de Vichy avant d’être enfouie sous la terre d’un jardin du faubourg Bonnefoy puis donnée au Département à la Libération.

Cette Marianne attise les curiosités et les professionnels se pressent pour tenter de faire lumière sur son histoire : « Un vétérinaire equin est venu radiographier l’œuvre, afin de comprendre sa fabrication et une expertise balistique a même été réalisée sur une zone du buste qui présente un trou que beaucoup attribuent à un impact de balle », rapporte Magali Brunet, précisant que rien ne confirme aujourd’hui cette hypothèse. Comble de la surprise, installée au musée depuis le printemps, cette Marianne a dévoilé lors des journées du patrimoine une signature jusqu’alors passée inaperçue : « une lumière rasante a permis de faire apparaitre 3 lignes, dont la probable signature de Jean Sul-Abadi, qui aurait signé une restauration », confirme prudemment Jerôme Blachon, responsable du Musée de la Résistance et de la Déportation. L’enquête suit son cours…

La scultpure peut être vue au Musée départemental de la Résistance et de la Déportation (Crédits : Aurélien Ferreira)
A.S.: