Maître Hiram à dit « Francs-Maçons Indignez-vous ! » de Pascal Journet – Editions Oeuvre Rouge
4e de couverture :
Pascal Journet est entré en maçonnerie au sein du Grand Orient de France à l’âge de 33 ans. Instituteur et directeur d’école, il est aujourd’hui retraité.Il a été durant deux mandats, de 1995 à 2008, Maire-adjoint de sa commune.
Vénérable d’honneur de sa loge mère, il est actuellement Vénérable d’une loge bleue dont il est l’un des fondateurs et Président d’une loge de Perfectionnement du Rite Ecossais Ancien et Accepté du Suprême Conseil du Grand Orient de France. Il est également membre d’un Chapitre et d’un Conseil Philosophique de cette juridiction.
Sa prise de position veut être un cri. Le cri d’indignation d’un franc-maçon qui souhaite conserver toutes les valeurs de son institution. Au-delà des avatars politicojuridiques du Grand Orient de France, Pascal Journet illustre ce que sont les Francs-maçons du 21ième siècle. Des hommes engagés dans la cité, porteurs d’une exigence de vérité et de morale.
* AVERTISSEMENT *
J’entends déjà les thuriféraires de notre Obédience pousser des cris d’orfraies à la seule vision du titre de cet opuscule. Les thuriféraires étaient les clercs qui portaient l’encensoir. Ils sont aujourd’hui ceux qui, au nom d’une tradition d’obéissance aveugle, acceptent toute décision qui vient du haut. Ils sont ceux qui benoitement avalent des couleuvres à longueur de Congrès et de Convents. Ils sont ceux qui rêvent devant les ors des décors, l’entregent des dirigeants.
L’indignation reste une vertu. Elle sous entend que celui qui s’indigne applique à ses actions la rigueur morale de ses convictions. Elle sous entend que celui qui s’indigne demande à ses pairs la même rigueur morale qu’il s’applique à lui-même. Ce texte court ne veut pas être celui d’un donneur de leçon. C’est simplement le cri d’un franc-maçon qui se veut ordinaire, qui aime par dessus tout, son Obédience et ses frères.
Tout franc-maçon a la liberté de s’exprimer et de se faire reconnaître. Que l’on ne me parle pas de transgression du secret. Cette transgression, elle est à porter au crédit de ceux qui, intéressés, renseignent en temps réel la presse et les magazines.
A travers ces quelques lignes, je ne veux que dénoncer l’entreprise de manipulation à laquelle assistent, impuissants, les francs maçons du Grand Orient de France. Cette dénonciation, c’est un cri de révolte et d’indignation. Il y a motif à indignation. De cette indignation nous pourrions sortir par le haut en modifiant quelques règles de notre système. Au-delà du faux débat sur l’introduction de la mixité sexuelle, il faudrait clairement nous interroger sur la seule mixité qui vaille, la mixité sociale. Il faudrait remettre en cause le dogme de la représentation au sein du Grand Orient de France. Il faudrait nous interroger sur la « profanisation » de nos travaux et de nos loges. Il faudrait orienter les ressources de notre institution pour permettre au plus grand nombre l’accès à cette formidable école philosophique que constitue la franc-maçonnerie du Grand Orient de France.
Aux femmes et aux hommes non initiés qui pourraient parcourir ces lignes, je voudrais affirmer que l’immense majorité des francs-maçons du Grand Orient de France est constituée par des hommes honnêtes et droits, qui ne font que chercher à s’améliorer eux-mêmes pour pouvoir faire progresser la société. L’indignation qui est la mienne ne veut pas amalgamer le constat que nous pouvons faire du déficit démocratique constaté au sein du Grand Orient de France avec les malversations suspectées et les principes contestables de fonctionnement dans une autre Obédience.
La franc-maçonnerie reste une institution humaine. En ce sens elle peut être traversée par des courants ou des modes de pensée superficielle. C’est ce qui nous préoccupe ; mais malgré tout, la franc-maçonnerie et celle du Grand Orient de France en particulier, reste l’une des institutions les mieux armées pour échapper à la superficialité et à l’éphémère, à la virtualité qui caractérisent la société contemporaine.