Voici un extrait des « Les Cahiers Bleus de La Grande Loge Indépendante De France (GLIF) – Cahier N°17 »

« L’honneur chez les francs-maçons »

L’honneur présente, en Franc-maçonnerie, une double exigence ; elle affirme que :

1) seuls des hommes d’honneur ou bien disposés à le devenir, peuvent être reçus Maçons (ce qu’exigeaient déjà tous les Anciens Devoirs du Métier),

2) cette qualité permet de distinguer le Maçon dans les sociétés
humaines et … qu’elle doit le rester, pour en conserver le titre et l’appartenance à la Confrérie.

C’est là une marque caractéristique des Maçons au travail dans leurs Loges sous les auspices de la Grande Loge Indépendante de France, à laquelle il est porté une grande attention.

Mais au fond, qu’est-ce que l’honneur dans un monde où l’individualisme règne en maître, avec son cortège de tentations, de corruptions, voire d’indignités pour « se faire remarquer » ?
L’honneur, celui qui est vécu intérieurement, rayonne dans le monde, sans affect, par ses attributs de respect de soi-même et des autres, de probité, courage, intégrité, refus de compromissions, discrétion, dignité morale, hauteur de vues, engagement et fidélité, respect de la parole (… d’honneur)
donnée, primat du crédit d’intention et de l’amour.

Pour être admis dans la Confrérie et, une fois devenu Confrère, l’homme Maçon, en raison de l’élévation du rang, ne doit cesser de vivre, penser,
et agir selon l’honneur, à l’instar des Chevaliers et des Confrères, dont la Tradition rapporte qu’ils ont des liens consubstantiels, historiques, avec la Maçonnerie, elle-même Confrérie et Chevalerie du travail.
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Dans la société qui l’a reçu en toute confiance, et fort de l’initiation qui devrait l’illuminer toujours davantage, le Franc-maçon ne doit jamais cesser de prouver, dans sa Loge et dans le monde, en toute humilité, qu’il est animé, en toutes circonstances, et en particulier dans les situations critiques ou limites dérangeantes qui peuvent survenir, du seul sentiment de l’honneur, du seul esprit de grandeur ; et qu’il regarde attentivement le fond de son cœur et le voit libéré définitivement de toutes les entraves de la petitesse. Pour un Maçon (véritable), l’honneur, noblesse de l’âme, repose dans la colonne de la « Force » qui permet de protéger et d’aimer celles de la Beauté et de la Sagesse.

Sommes-nous chacun bien certain de nous comporter toujours en hommes d’honneur, dans le monde et dans nos Loges, de sorte qu’elles ne soient jamais défigurées en sources de distribution d’honneurs factices, titres ronflants, vêtures clinquantes, et lieux de palabres, mais qu’elles puissent rester, de génération en génération de vrais initiés, d’intarissables fontaines d’honneur ?