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LES RELATIONS ETIENNE MORIN-HENRY FRANCKEN

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 202

1767 – Les relations Morin-Francken

Les relations qu’ont pu entretenir Étienne Morin et Henry Andrew Francken n’ont jamais été clairement établies. On ne peut faire à leur propos que des supputations. 

Et penser que les deux hommes se sont rencontrés en 1763 lors d’une escale de Morin à Kingston, sur l’île de la Jamaïque. Qu’ils ont procédé à des échanges de correspondances, aujourd’hui disparues. 

Qu’ils se sont retrouvés après le départ de Morin de l’île de Saint-Domingue. Qu’ils ont ensemble travaillé à l’organisation de l’Ordre des Souverains Princes du Royal Secret – suite de la Maçonnerie de Perfection – et à la rédaction de ses rituels. 

L’installation d’Étienne Morin à Kingston, où il a vécu les dernières années de sa vie, a vraisemblablement eu lieu en 1766. Mais nous n’en avons aucune preuve. 

C’est toutefois en possession des pouvoirs et des documents relatifs à la Maçonnerie dite de Perfection que Henry Francken s’est rendu l’année suivante dans la colonie britannique de New York ; avec une copie de la patente reçue à Paris en 1761 par Morin – que nous avons retrouvée, datée de 1767.

De la vie profane d’Étienne Morin, tant en France, qu’à Saint-Domingue ou à Kingston, nous ne connaissons rien. Comment a-t-il subsisté ? La question est sans réponse. 

Chi­che­ment sans doute ; puisque Alain Bernheim, historien de l’Écos­sisme, écrira à son propos : 

« Lorsqu’il meurt à la Jamaïque en 1771, on l’enterre dans le ci­metière anglican. Sur les registres est portée la seule mention :  A French Gentleman.  L’inventaire de ses biens énumère les objets suivants : quelques instruments de mathémati­ques, une canne, des lunettes, un violoncelle, une épée et quel­ques bijoux sans valeur accrochés à des rubans. »

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: