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Les raisons d’un succès: «The lost Symbol»

« BibliObs« ou l’actualité littéraire du magazine NouvelObs publie une critique du dernier opus de Dan Brown « The Lost Symbol » …

L’article revient une fois de plus sur le succès de ce romon, dont le thème de la Franc-Maçonnerie n’est certes pas étranger. Mais surtout il évoque le succès du livre en version électronique (100 000 exemplaires en une semaine)…

Bref, je vous le dit … vivement qu’il arrive en France (26 novembre normalement) pour nous faire notre propre opinion…

Source : http://bibliobs.nouvelobs.com/20091009/15149/dan-brown-sur-ecran

Aux Etats-Unis, le nouveau roman de l’auteur de « Da Vinci Code » fait un malheur. Notamment en version électronique

En une semaine, « le Symbole perdu » s’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada. Moins bien que l’indépassable «Harry Potter et les reliques de la mort» (8 millions), mais mieux que l’autobiographie de Bill Clinton, jusque-là champion de l’éditeur Random House. Langdon écrase Clinton !

Certes, les critiques ont fait la moue, à l’exception notable de Janet Maslin dans le «New York Times», mais cela fait longtemps que les fans de Dan Brown les ignorent. Le «Symbole», dont le sujet est la franc-maçonnerie aux Etats-Unis, aura du mal à égaler les 80 millions d’exemplaires de «Da Vinci Code» vendus dans le monde, mais il tombe à pic pour panser les plaies d’une année 2009 calamiteuse : de janvier à juillet, les ventes de livres de fiction ont baissé en rythme annuel de 15,5% pour les exemplaires brochés et de 11,2% pour les éditions de poche. Le second semestre est un peu meilleur et les succès cumulés de l’autobiographie de Ted Kennedy, du Dan Brown et du dernier Stephen King devraient permettre à une myriade de libraires indépendants et à la grande chaîne de librairies Borders d’échapper à la faillite.

Un chiffre, en revanche, fait frémir le monde de l’édition américaine : pendant les premières vingt-quatre heures, les ventes de la version électronique du livre ont dépassé celles de la version papier. Du jamais-vu ! Certes, le phénomène n’a duré qu’une journée : en une semaine, les 100 000 livres électroniques vendus ne représentaient plus que 5% des ventes totales du best-seller. Mais le fait est là : les éditeurs ne peuvent plus ignorer le phénomène Kindle (le nom du lecteur commercialisé par Amazon), même si un «Symbole» électronique, vendu 9,99 dollars, soit 38% moins cher que l’édition papier, leur rapporte beaucoup moins et risque de donner de mauvaises habitudes aux lecteurs.

Certains résistent encore : le Ted Kennedy n’existe qu’en version papier, et l’éditeur Simon & Schuster n’a pas annoncé de version électronique pour le dernier Stephen King. Mais la vague devient à chaque succès plus difficile à endiguer. Les Américains s’habituent un peu plus chaque jour à lire des livres sur écrans, que ce soit sur Kindle ou sur l’iPhone, et une noria de Kindle bis s’apprête à débarquer en force, le plus attendu étant l’e-book d’Apple qui pourrait voir le jour en janvier prochain. Le coût des lecteurs baisse rapidement : un constructeur taïwanais s’est donné pour objectif un lecteur vendu environ 160 dollars, soit un peu plus de 100 euros, tandis que le nombre de livres offerts en format électronique augmente chaque jour. Amazon, le leader, propose déjà plus de 350 000 livres, journaux, magazines et blogs.

Résister ? C’est jusqu’à présent la ligne suivie par les éditeurs français. Mais au vu de la déferlante qui s’écrase sur les éventaires américains, le «niet» au Kindle risque de n’avoir qu’un temps…

Source : « Le Nouvel Observateur » du 8 octobre 2009.

A.S.: