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LE TRAVAIL DE L’APPRENTI – LE BON ET LE MAUVAIS MACON


Voici deux textes relevés sur le site de la Loge  Maçonnique Suisse Le Progrès, de la Grand Loge Suisse Alpina. Il s’agit d ‘une planche sur « le travail de l’apprenti » et une autre sur « le Bon et le Mauvais maçon« .

Beaucoup d’évidence dans ces deux planches….Et pourtant, nous découvrons qu’il en est autrement …seulement parfois … le doute toujours le doute.

Profitez en également pour découvrir le site de cette loge qui est très bien construit et documenté et merci à ces frères pour ces planches offertes au public.

Le Travail de l’Apprenti

Travailler pour un maçon devrait être une lapalissade tant cette notion fait partie de ses devoirs premiers. Travailler, oui, mais comment, et avec quels outils ?

Le premier travail de tout franc-maçon est de donner une signification qui peut lui être personnelle à l’initiation qu’il a reçu de ses nouveaux Frères. Cette signification propre sera en relation avec les attentes qu’il aura placées dans la franc-maçonnerie. Elle va orienter sa manière de travailler et lui proposer via les outils du grade d’Apprenti une première approche ou méthode, principalement introspective.

A ce stade le Vénérable de la Loge représente un guide moral auquel se référer, avec les Frères 2ème Surveillant et Orateur. De son côté le Parrain devra instamment relancer le processus de travail en cas de « défaillance » de son filleul. Il est essentiel que l’Apprenti soit bien entouré, car c’est dans cette période qu’il va réaliser que son travail maçonnique va s’accomplir seul. Avec ses Frères, mais seul.

Maillet et ciseau en mains, il doit tailler sa pierre brute. Là aussi, les significations sont diverses. La plus commune tend à vouloir en faire une pierre cubique. Pourquoi pas. Ce n’est en tous cas pas la seule manière d’appréhender ces symboles et je laisse à chacun le soin d’effectuer ce travail d’appropriation des symboles selon sa quête personnelle.

Une fois que l’on a défini le travail à faire, que les outils ont été apprivoisés et compris, reste sans doute le plus difficile : la persévérance. C’est sur ce plan que chaque homme connaît ses échecs personnels les plus cuisants. La tentation est continuelle de laisser tomber, d’abandonner, de se contenter d’un simple paraître en lieu et place d’apprendre à «être ».

Même si ce travail se modifie et prend un relief différent selon les grades ultérieurs, tout a finalement été dit lors de l’initiation et il appartient à chacun des Frères de choisir de travailler ou non sur cette quête qui durera toute une vie.

Le vénérable C.P.

Le bon et le mauvais maçon ?

Parmi les FF∴, nous sommes parfois tentés de nous comparer les uns aux autres, à l’instar des profanes, pour déterminer notre avancement personnel par comparaison subjective vis-à-vis des autres FF∴. Si cette manière de faire peut encore se comprendre pour un Apprenti ou un Compagnon, elle n’a aucun sens pour un Maître.

Seul l’Initié ayant avancé dans sa recherche intérieure et ayant su faire taire son ego boursouflé d’orgueil peut évaluer (et même parfois avec peine) l’avancée de son éveil à l’art Royal. Et cela pour lui-même uniquement. La comparaison critique avec un autre F∴ n’a pas à être faite, car dans notre recherche, nous sommes seuls. Ensembles, mais seuls.

Les rituels maçonniques s’ils peuvent être intellectualisés et disséqués dans ce qu’ils renferment, ne sont jamais aussi actifs que lorsqu’on y applique une contemplation ouverte, lorsqu’on laisse notre esprit, notre cœur et notre corps librement ouverts à sa pénétration. C’est la couverture du Temple qui permet cette sérénité.

Critiquer un maçon qui ne participe pas à la vie de sa Loge, penser qu’il est mauvais maçon n’a aucun sens. Je pense qu’il faut plutôt avoir de la compassion pour un homme qui a osé tenter son éveil et qui y a renoncé pour des raisons qui lui sont propres. Inutile de vouloir tisser des ponts de fraternité pour le ramener dans son Atelier (nous ne sommes pas une secte, chacun est libre de partir à tout moment), cette démarche ne pourra émaner que de lui et quand il le voudra.

Renoncer à son désir profond, abandonner son Etre intérieur après l’avoir senti palpiter même faiblement, voilà une souffrance que je ne souhaite à aucun F∴ qui a un jour entamé le périple maçonnique. Le profane, quand à lui, n’en a même pas la sensation et il n’a donc rien à perdre…

Le F∴ Secr∴

A.S.:

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