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LE GRAND ORIENT ET LES ECOSSAIS


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 342

1814 – Le Grand Orient et les Écossais

Chassé du trône impérial en avril, Napoléon est devenu le souverain de l’île d’Elbe. Frère du roi guillotiné, Louis XVIII est monté sur le trône royal. La Franc-Maçonnerie se trouve en état de crise. 

Ainsi le Grand Orient de France a perdu le même jour son grand maître Joseph Bonaparte, et son grand maître adjoint Jean Jacques Régis de Cambacérès.

De son côté, le Suprême Conseil du 33e degré, qu’il soit pour la France ou pour l’Amérique, a vu certains membres perdre leurs titres et leurs charges.

Le moment paraît venu pour le Grand Orient, en voie de reconstruction, de faire valoir ses droits sur l’Écossisme.

Le 29 juillet, le Grand Orient de France arrête que « le Concordat du 5 décembre 5804 sera désormais, et à dater de ce jour, exécuté sans aucune restriction ».

Le 5 août, il fait savoir au Suprême Conseil du 33e degré pour la France qu’il est prêt à relancer le chantier de l’unité en vue de « centraliser définitivement […] l’administration de tous les rites maçonniques pratiqués en France ».

Dans le même temps, il charge sept de ses hauts dignitaires d’étudier les moyens de centraliser définitivement dans son sein tous les rites qu’il pratique.

Le 28 octobre, le Suprême Conseil du 33e degré pour la France transmet au Grand Orient de France une « planche » dans laquelle il s’alarme d’une éventuelle centralisation des rites, mais fait preuve de modération quant aux décisions conciliantes pouvant être par lui acceptées.

Il demande que l’on veuille bien lui « offrir des explications rassurantes, […] dire comment il entend la centralisation de tous les Rits, quelles en seraient les bases, et surtout les moyens de l’opérer sans secousses et sans déchirements ».

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: