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La règle et le compas… le film !

Sortie du film documentaire réalisé par Baglis.tv sur l’exposition La Règle et le Compas qui s’est déroulée au Musée de la Franc-Maçonnerie (GODF) du 21 mars 2013  au 12 octobre 2013.

Cette exposition fût co-organisée et réalisée avec La Nef de Salomon, Centre d’étude des compagnonnages, association fondée en 2005 à Dieulefit (Drôme) par Jean-Michel Mathonière, spécialiste de l’histoire des compagnonnages.

Présentation du documentaire : Saviez-vous que la lettre G qui orne tous les décors maçonniques ne renvoie ni au Grand Architecte de l’Univers, ni à la Dieu- « God », mais bien au terme de « Géométrie » …. ?!

La franc-maçonnerie spéculative (l’adjectif « spéculatif » signifie « qui n’est pas un bâtisseur ») est officiellement née au début du XVIIIème siècle. Mais pourquoi ces hommes ont-ils jugés bon d’emprunter, légitimement ou non, les symboles des bâtisseurs que sont le compas et l’équerre, ou nombre d’outils des tailleurs de pierre en vue d’entreprendre ce qu’ils nomment leur « quête initiatique » ?

Nous suivons dans ce reportage, filmé au musée de la franc-maçonnerie à Paris, Jean-Michel Mathonière, historien du compagnonnage. A travers les différentes salles de son exposition, il remet en ordre chronologique, pour notre plus grand plaisir, la symbolique des tailleurs de pierre opératifs et celle des franc-maçons spéculatifs. La question importante (et qui donne lieu encore de nos jours à beaucoup de phantasmes et d’approximations) est de savoir: qui a emprunté quoi et à qui.
Depuis la taille de la pierre (stéréotomie), le travail des perspectives, les différents ordres d’architectures (dorique, ionique, corinthien, toscan et composite), la connaissance de l’astronomie et la construction de cadrans solaires, sans oublier les ponts, les édifices religieux, civils ou militaires: on découvre que le champ de connaissances de ces compagnons tailleurs de pierre est immense. Et passionnant.
Outre cette richesse de savoirs, et cette pluralité d’applications: n’est-ce pas dans une sorte de « secret », là où les mots n’ont plus de valeur, et que la parole se perd, qu’il faut chercher la justification des emprunts de la franc-maçonnerie depuis le monde compagnonnique au XVIIIème siècle ?
Ainsi au travers des nombreux exemples que nous montre Jean-Michel Mathonière, on perçoit au détour de que quelques phrases énigmatiques, que si le savoir-faire technique est naturellement un élément important, ce qui prime véritablement pour les compagnons ou les franc-maçons « véritables» se situe sur un plan ascétique, voire même spirituel.

Tailler une pierre brute, gommer ses aspérités, et lui donner ainsi la possibilité de s’inscrire dans un édifice plus vaste qu’elle : n’est-ce pas, au-delà de l’image, ma mission d’Homme ?
Est-ce « l’Esprit » qui nourrit, guide et oriente le travail de ma main, ou bien des préoccupations uniquement matérielles et profanes?
Cette lumière céleste, changeante mais constante, et qui met en valeur ma construction : au-delà du jeu de perspectives visibles, comment puis-je jouer avec ces ombres portées, et maitriser ces versants « sombres », changeants, pour obtenir malgré eux une construction dont la finalité reste lumineuse ?
Tout un langage symbolique et initiatique en quelque sorte, qui n’est pas sans rappeler le travail qui survint deux siècles plus tard d’un certain Carl-Gustav Jung (Individuation, Ombre, Inconscient collectif)…. Ce qui fait sans doute préciser à Jean-Michel Mathoniere : « Compagnonnage et franc-maçonnerie empruntent en fait à un même substrat culturel. Qu’il y ait eu, ou non, des filiations organiques…. ».
Souhaitez-vous dénouer l’histoire (véridique) de la légende (imaginée) en ce qui concerne les liens qui unissent Maitre Jacques (compagnonnage) à Hiram (franc-maçonnerie) ?
Suivez notre guide, Jean-Michel Mathonière, dans ce reportage

A.S.: