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La Fronde s’étend à la Grande Loge Nationale Française

L’éditorial « La Nouvelle république » revient sur les remous qui secoue actuellement et depuis plusieurs semaines la Grande Loge Nationale Française.

La fronde initiée en Tourraine n’en finit pas, réclamant la démission du Grand Maître Stifani … Refonte ou scission de cette obédience « régulière »…l’avenir le dira….Source :http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=37&num=1543125

Initiée en Touraine, la mutinerie au sein de la GLNF fait boule de neige.
Les “ mutins ” ligériens réclament un audit indépendant sur les comptes.

Une page houleuse de la franc-maçonnerie s’écrit en Touraine, terre compagnonnique. La fronde engagée par la province du Val de Loire (55 loges) de la Grande Loge nationale de France après la suspension de son grand maître provincial, Thierry Perrin, qui avait questionné le nouveau grand maître national, s’étend à toute la France. La sanction n’a pas tardé à tomber : la dissolution de la province Val de Loire. Un « pro-consul » vient de dissoudre huit loges de la région, dont la « mythique » 101e
Les frères mutins ont ouvert un blog consultable par tous, d’abord appelé Myosotis ligérien puis rebaptisé Myosotis de France du fait des connexions de tout l’Hexagone. Ils reprennent leurs revendications, à commencer par la démission de leur grand maître qui s’était revendiqué leur « guide spirituel », posture considérée par eux aux antipodes de leur démarche de recherche. Sa décision de passer d’un mandat de 3 ans à 5 ans renouvelable les fait grincer du tablier. Selon les « mutins », le système a été verrouillé par petites touches. « Personne n’a rien vu car tout s’est fait progressivement, des organes auparavant de contrôle sont devenus de simples chambres d’enregistrement », regrette l’un d’eux, par ailleurs offusqué des bonnes relations de la GLNF avec Omar Bongo.

4 à 6 gardes du corps à Tours

Au-delà de la question de la personne se pose celle de la transparence de la structure, forte d’environ 40.000 adhérents qui paient 145 € de « capitation » par an. Un calcul basique permet d’estimer le budget annuel à plus de 6 M€. Les « mutins » demandent un audit indépendant depuis 1997. Holding, immobilier, train de vie : ils réclament de la transparence, y compris sur les deux fondations. « Lors de sa venue à Tours, le grand maître avait quatre ou six gardes du corps ! » Ils s’interrogent sur l’usage d’un luxueux appartement acheté avenue de Wagram à Paris pour plusieurs millions d’euros. Maintenant, soit les mutins parviennent à leurs fins pour une refonte de leur obédience, la seule reconnue par la maison mère anglaise, soit ils se dirigent vers une scission, comme pour la SFIO, autre déchirement entre frères. de Tours.

A.S.: