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La Franc-maçonnerie par le conservateur du musée de la Franc-maçonnerie

Ensemble Conventuel des Jacobins est le portail du patrimoine historique de la ville de Toulouse. Sur ce site, une rubrique est consacré à la Franc-Maçonnerie.

Il s’agit d’une dossier écrit par Ludovic Marcos, conservateur du Musée de la Franc-Maçonnerie. Il y parle des origines, de l’Histoire, et surtout de l’Art Maçonnique.

Source : http://www.jacobins.mairie-toulouse.fr/expos/franc_maconnerie/textes/historique.htm

Sources philosophiques et origines

Depuis l’Antiquité, divers courants philosophiques ont favorisé l’existence d’écoles et de filiations s’appuyant sur des rites communautaires, des transmissions graduelles. Certaines de ces écoles ont prôné l’égalité entre leurs membres et constitué des espaces de libre réflexion. Plus tard, certaines tendances du christianisme, dans le monde monastique ou à travers la résurgence de poussées  » hérétiques « , attestent la permanence de ces thèmes et le désir évangélique de justice sociale, d’affirmation de la primauté de l’Amour, la perpétuation de règles de groupes et une quête de sagesse, y compris avec une part de rationalité et des revendications de libre-arbitre. La franc-maçonnerie va, plus ou moins consciemment, assumer cet héritage et l’amalgamer à la dynamique humaniste de la Renaissance et aux évolutions philosophiques qui s’ensuivent. Dans ces transmissions et cette élaboration, elle ajoutera au passage des éléments tirés de l’imaginaire chevaleresque, tel qu’il perdure en Fr ance à la fin de l’Ancien Régime.

Ce sont toutefois les corporations médiévales de bâtisseurs qui vont lui fournir un cadre. Ces structures perpétuent une culture de la pierre qui se manifeste dans l’organisation du Métier, l’importance de la solidarité interne, des signes et cérémonies d’admission et de reconnaissance. La franc-maçonnerie  » spéculative  » en conserve jusqu’à nos jours des éléments vestimentaires, des représentations emblématiques, une partie du vocabulaire et des bases rituelles. L’ancienne théorie de  » l’acceptation « , qui expliquait cette mutation par une augmentation du nombre des non-manuels au sein de loges qui, de ce fait, auraient changé de nature, a été corrigée au profit d’une explication datée et comprise dans un cadre précis_: celui du climat politique et religieux agité de l’Ecosse et de l’Angleterre au XVIIe siècle. Dans ce contexte, en effet, des loges d’un genre nouveau, séparées des  » opératifs « , se sont affirmées en tirant avantage des conditions de sécurité et des préceptes qu’elles ont trouvé. Elles ont développé dans la seconde moitié du XVIIe siècle une nouvelle sociabilité, tolérante, et une culture originale, faite de l’amalgame en une sorte de cosmogonie de spéculations sur le Temple de Salomon avec les signes du Métier. Les représentations qui en sont issues sur des  » tableaux de loge  » sont à la base de toute l’iconographie maçonnique. En 1717, quatre loges londoniennes constituent une obédience et en 1723 sont publiées les Constitutions d’Anderson, qui contiennent un historique et des règlements. Ce sont les actes fondateurs de la franc-maçonnerie moderne.

La franc-maçonnerie française au XVIIIe siècle

L’intérêt des élites et la prédisposition de beaucoup de membres cultivés de la société font que des loges se créent sur le continent et que la nouvelle institution se développe rapidement. On date de 1728 sa naissance officielle dans notre pays, avec une réunion des loges du royaume en présence du duc de Wharton. La franc-maçonnerie comprend tout d’abord deux grades, d’Apprenti et de Compagnon. Le grade de Maître, avec sa dramaturgie fondée sur le meurtre d’un Maître Architecte, se répand en France à la fin des années 1730.

Avant le milieu du XVIIIe siècle, la Maçonnerie française élabore un modèle propre qui aura une influence continentale. Elle jouit dès cette époque d’une totale autonomie. La  » franche maçonnerie  » de notre pays conserve le positionnement des Colonnes J au Nord et B au Midi, la Batterie (rythme cadencé utilisé dans le rituel) et le Pas (d’entrée dans le temple), ainsi que la plupart des formules qui caractérisent les pratiques les plus anciennes, qui constituent le Rite Français. Toutefois, elle introduit l’usage de l’épée, crée son propre type de tapis de loge (décoré de représentations symboliques) et dote la cérémonie de réception d’innovations fondamentales_: cabinet de réflexion, voyages et épreuves par les quatre éléments, adoubement de type chevaleresque, ajouts de hauts grades. L’imagerie maçonnique du siècle témoigne de ces apports, avec un continuel élargissement des thèmes, des couleurs et des supports, et une diversification permanente des traitements artistiques.

Au XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie, si elle s’impose effectivement comme un  » Centre de l’Union et le moyen de concilier une sincère amitié parmi les personnes qui n’auraient jamais pu sans cela se rendre familières entre elles « , comme le précise les Constitutions d’Anderson, reste un lieu de sociabilité mondaine et festive. Cosmopolite, marquée de traits solidaires et égalitaires, parfois traversée d’éclairs novateurs et visionnaires, elle baigne toutefois toujours dans une tonalité morale et culturelle d’Ancien Régime. Il faut attendre le dernier quart du siècle pour que des évolutions philosophiques soient plus sensibles, sous formes de préoccupations humanistes et d’approches plus  » politiques « . Elles viennent au terme d’une crise qui l’affecte dans les années 1760, marquée par les rivalités, le foisonnement de grades nouveaux et l’affirmation de courants mystiques aux côtés d’un courant rationaliste majoritaire.

La fédération du corps maçonnique en Grand Orient de France, en 1773, décidée démocratiquement par la majorité des loges. permet de fédérer et de codifier les structures et les usages en vigueur. Une minorité d’entre elles,  » la Grande Loge de Clermont « , qui refuse l’élection des Vénérables, poursuivra seule son chemin et, pour finir, fusionnera avec le GODF en 1799.

L’unification assure un bon fonctionnement obédientiel en apportant des solutions aux difficultés antérieures. Elle est à la base de la croissance et du rayonnement constaté les années suivantes_: en 1789, le Grand Orient de France compte 40_000 membres et plus de mille ateliers, dans un pays de 28 millions d’habitants où le recrutement ne concerne qu’une partie de la population. Le Rite Français est imprimé en 1801 sous le nom de  » Régulateur du Maçon  » et cette période voit par ailleurs la naissance du Régime Ecossais Rectifié en 1778 et, en 1804, du Rite Ecossais Ancien Accepté que l’Obédience reconnaît également.

Il n’y a pas eu de  » complot maçonnique  » à l’origine de la Révolution, mais l’on s’accorde à reconnaître que de nombreux francs-maçons ont été impliqués dans les événements et que l’influence des idées maçonniques y a été notable. C’est d’ailleurs un chant composé par le Frère Rouget de Lisle qui devient l’hymne national. Toutefois, le Grand Orient de France a connu, de 1793 à 1796 environ, une mise en sommeil quasi totale et les francs-maçons ont en général réprouvé, sinon subie, la Terreur.

Les évolutions du XIXe et de la première moitié du XXe siècle

Le Consulat et l’Empire, perçus par beaucoup comme continuité de la Révolution et correction de ses excès, est une période faste pour la franc-maçonnerie, favorisée mais aussi utilisée par Napoléon, lui même d’un milieu familial maçonnique. Bien que comptant en son sein des franges restées républicaines ou monarchistes constitutionnelles, elle lui apporte son soutien et lui fournit la colonne vertébrale de son régime_: officiers (17 maréchaux d’Empire sur 24 auraient été maçons), préfets, notables et des représentants des élites culturelles et économiques. Cambacérès, rédacteur du Code Civil, est un de ses plus éminents dignitaires. Le Grand Orient de France est alors au faîte de sa puissance. Il compte des loges dans toute l’Europe et contribue à implanter de ce fait dans bien des pays des principes qui y feront souche.

En revanche, la Restauration ouvre une période difficile. Les loges essaient de faire profil bas, mais vont subir des tracasseries. Les effectifs baissent et, malgré l’épisode de 1830 qui apporte une embellie et où s’illustre la figure majeure du Frère Lafayette, la Monarchie de Juillet, jusqu’en 1848, est une période de basses eaux. Pendant cette période, des groupes carbonari et républicains s’organisent parfois dans les coulisses de certains Ateliers. Parallèlement, faisant suite à une attirance sensible dès la fin du XVIIIe siècle et au  » retour d’Egypte  » après l’expédition de Bonaparte dans ce pays, naissent des rites  » égyptiens « .

Confronté depuis le début du siècle à l’implantation du Rite Ecossais Ancien Accepté et à la persistance d’un courant soucieux de garder son autonomie, le Grand Orient de France ne réussit à unir le corps maçonnique français que jusqu’en 1821. Ensuite, l’organisation séparée d’un Suprême Conseil qui regroupe une partie de ce rite (il restera cependant toujours des loges  » écossaises  » dans l’Obédience) met fin à l’unité organique de l’Ordre.

D’un point de vue artistique, la période couvrant le dernier tiers du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle est un véritable âge d’or. La richesse et la créativité des décors maçonniques se retrouvent alors dans les arts du feu, avec des faïences de très haute tenue, des porcelaines et des verres gravés. Elles sont remarquables également si l’on considère l’infini variété des tabliers, cordons et sautoirs de tous rites et de toutes natures, la beauté des bannières, la qualité des sceaux ou des médailles, la maîtrise graphique des gravures. Enfin, la richesse des bijoux de l’époque, elle aussi, mérite d’être soulignée.

La franc-maçonnerie française a commencé à se politiser et à incarner clairement les aspirations républicaines dans les années qui précèdent la IIe République. Elle a participé avec enthousiasme aux événements de 1848. La majorité des membres du Gouvernement Provisoire sont maçons ou le deviendront et beaucoup de mesures prises s’en ressentent, à commencer par l’abolition de l’esclavage par Victor Schoelcher ou l’instauration du suffrage universel. Lamartine lui-même à cette occasion rend hommage à la franc-maçonnerie. C’est à cette époque que l’acclamation Liberté-Egalité-Fraternité est adoptée et qu’apparaît la figure de Marianne, dont le buste trouvera bientôt sa place dans les temples et qui suscitera quelques belles créations.

Dès l’élection du prince Louis-Napoléon Bonaparte en 1849 (Napoléon III après le coup d’Etat de 1851), la franc-maçonnerie se retrouve de nouveau surveillée, sous la tutelle du Prince Lucien Murat, qui lui est imposé comme Grand Maître. Elle réussit finalement à s’en affranchir et, avec l’entrée dans les loges d’une génération de jeunes républicains, poursuivant sa radicalisation après 1870, elle se lance avec fougue dans l’édification de la IIIe République. Entre-temps, de nombreux Frères parisiens, Félix Pyat, Jules Vallès et Jean Baptiste Clément (auteur du Temps des Cerises) parmi les plus connus, auront été communards en 1871, l’attitude des loges de province et du GODF lui-même ayant été beaucoup plus prudente.

Ces événements vont contribuer à accentuer l’animosité entre franc-maçonnerie et Eglise. Au XIXe siècle, la pensée des élites dirigeantes évolue et les minorités protestantes et juives, soucieuses de promotion citoyenne, sont très représentées dans les loges. L’Eglise, les dogmes religieux eux-mêmes sont de plus en plus perçus comme un obstacle. Au Convent de 1877 le Grand Orient de France, sur proposition du pasteur Desmons et en vertu du principe de liberté absolue de conscience, lève l’obligation d’invoquer le Grand Architecte de l’Univers. Parallèlement, apparaît en 1893 la première obédience mixte internationale, le Droit Humain, et en 1895 la Grande Loge de France, qui prolonge l’existence du Suprême Conseil. Les nouvelles obédiences laissent la liberté à leurs loges d’invoquer ou non le Grand Architecte. Les francs-maçons de la fin du XIXe siècle sont influencés par le positivisme, les idées scientifiques, les théories progressistes. Il est révélateur qu’Eugène Pottier, l’auteu r de L’Internationale, ait été franc-maçon. Le sont alors des républicains modérés, la plupart des radicaux et de nombreux socialistes, mais aussi des libertaires (Proudhon et Bakounine l’avaient été avant eux), des mutualistes et des syndicalistes.

Persuadés que l’éducation des hommes est indispensable à l’enracinement de la République, les maçons de la IIIe République sont donc anticléricaux et désireux de libérer l’espace public de l’emprise ecclésiastique. Des hommes comme Jean Macé, Gambetta, Jules Ferry ou Camille Pelletan bataillent pour l’Instruction Publique et promeuvent les valeurs de la Laïcité. La séparation des Eglises et de l’Etat en 1905, avec Emile Combes, parachève leur œuvre. Jusqu’en 1914, l’élargissement des libertés (lois sur la presse, loi 1901, organisation communale, légalisation du divorce), les principales mesures de justice (impôt sur le revenu, assistance judiciaire) ou de protection sociale (secours mutuels, retraites, droit du travail), ainsi que la création de nombreuses associations (Ligue de l’Enseignement, Ligue des droits de l’Homme, Libre Pensée, associations de locataires), doivent beaucoup à l’influence des maçons ou à leur action de citoyens engagés.

La franc-maçonnerie française, engagée dans le combat républicain, subit plusieurs épreuves après la Grande Guerre. Elle est alors moins novatrice,  » notabilisée « . La naissance des partis politiques (Parti Radical en 1901, SFIO en 1905), la mise en place du paysage syndical et associatif du XXe siècle, qui a permis de séparer les rôles, l’a en retour confiné dans des missions plus étroites. De plus, la franc-maçonnerie libérale, héritière des philosophies des XVIIIe et XIXe siècles, est sérieusement contestée par la pensée totalitaire et voit son aire et son espace de rayonnement réduits, tant par les régimes fascistes (Italie, Espagne, etc.) que par l’influence du communisme sur les élites ouvrières et intellectuelles. En France, l’Occupation est une douloureuse épreuve, qui fait passer les effectifs du GODF de 29_000 à 6_000 membres.

La franc maçonnerie d’après-guerre

La franc-maçonnerie française se remet lentement sur pied après la Libération. Le vieillissement de ses groupes dirigeants et l’ampleur des problèmes expliquent pour une bonne part ses difficultés. Traumatisée, elle vit un véritable  » trou de mémoire  » et a tendance à se replier sur elle-même. Confinée entre le gaullisme et le communisme, perçue comme surannée, son influence reste durablement amoindrie. Elle va mettre près de quarante ans à retrouver ses effectifs d’avant-guerre, dans un monde qui aura bien changé.

A l’aube du XXIe siècle, le paysage maçonnique français lui-même se retrouve bien différent. Avec la naissance de nouvelles obédiences, en particulier la Grande Loge Féminine de France et la Grande Loge Nationale Française, une de ses caractéristiques est la diversité, qui marque un éclatement mais aussi, en définitive, une richesse. La féminisation se confirme, le nombre de franc-maçonnes représentant le quart de l’ensemble, soit environ 130_000 Frères et Sœurs. L’élargissement du recrutement au sein de couches moyennes plus instruites et l’évolution du rôle des Loges sont des phénomènes de longue durée. Le profil interne des Loges s’est modifié. L’accent est mis à présent sur la  » qualité de vie  » du groupe. Les loges sont plus nombreuses de nos jours qu’il y a un siècle mais de taille plus modeste. Elles restent mobilisées sur la réflexion humaniste mais sont moins concernées par les enjeux politiques. Elles insistent bien davantage à présent sur l’assiduité, la formation personnel le et la qualité du lien relationnel entre leurs membres.

Un lent retour au symbolisme marque également cette période. C’est un phénomène nouveau par ses contenus, avec des rappels historiques (les  » antiques mystères « ) et des apports ésotériques déjà connus mais intégrant des données nouvelles_: les apports des sciences sociales, le caractère introspectif de certains témoignages, les échos de nouveaux courants spiritualistes.

Ce retour ne concerne cependant pas l’iconographie maçonnique qui a beaucoup perdu de ses splendeurs d’antan. A partir de la fin du XIXe siècle, la mécanisation des production, le désintérêt face à d’autres combats et une plus grande modestie de moyens des membres des loges induisent une répétition des formes. Hormis quelques exceptions, la plupart des créations du XXe siècle sont ternes et peu imaginatives. Toutefois, il faut noter que l’intérêt renouvelé pour le patrimoine maçonnique et l’apparition de techniques créatives nouvelles débouchent aujourd’hui sur une demande de qualité en croissance.

Qu’est ce que la franc-maçonnerie ?

Le survol historique qui a précédé montre que la franc-maçonnerie est une mouvance composite, qui a servi en près de trois siècles de support – ou de révélateur – à plusieurs démarches. Comment la définir_? Toutes les époques ont produit des groupes à la fois distants et présents au monde. La franc-maçonnerie, qui prolonge cette tendance, est avant tout un espace philosophique et un lieu de vie, c’est à dire avant tout un espace de confrontation et de formation intellectuelle et un lieu de partage et d’élévation morale. L’importance donnée à la relation humaine, la complémentarité entre les réflexions et les apports, la place de sa culture rituelle constituent les traits marquants de son identité. Cela étant, on pourrait aussi considérer que les francs-maçons perpétuent une sorte de religion laïque, ou bien qu’à l’instar de leurs ancêtres, ils bâtissent encore des temples, tant intérieurs (à partir du fameux  » Connais toi toi-même… « ) qu’extérieurs, pour l’ensemble de l’Humanité. Le t ravail reste d’ailleurs une valeur centrale de l’institution.

En définitive, la franc-maçonnerie est une société à la fois fraternelle, initiatique et humaniste. Elle est une Fraternité parce que ses membres forment une famille élue, solidaire et égalitaire. Cette caractéristique lui vient du fond des âges, elle fait que ses membres expriment le besoin de se réunir à l’écart des agitations du monde et elle induit une vision positive de l’être humain, à priori bon et perfectible. Elle est un initiatique parce qu’elle propose une mise en chemin, un changement d’état et une méthode de travail, dans une discipline de groupe librement consentie. L’ensemble de ce processus est supposé aider à un déchiffrement du monde et à une mise en sens de l’existence. Enfin, elle est humaniste, parce qu’elle est une instance de réflexion et de confrontation, un corps historique impliqué. La franc-maçonnerie cherche à améliorer l’homme et la société. Elle, et surtout ses membres comme citoyens, sont donc présents et engagés dans la Cité.

Présentée ici dans une simple et concise épure historique et philosophique, visible et presque palpable dans la découverte qu’en propose l’exposition et dans les splendeurs qui y sont présentées, la franc-maçonnerie n’est jamais qu’une institution humaine, avec ses faiblesses et ses défauts. Elle demeure pourtant un carrefour de traditions, une quête de savoir être et une utopie inlassable pour l’homme et le monde à venir.


A.S.: