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La Franc-Maçonnerie dans le midi

Le portail d’actualité politique « POLITIQUE-ACTU.COM » a publié un article de Jean SAGNES, professeur émérite d’Histoire contemporaine et ancien Président de l’Université de Perpignan,  relatif àl’exposition « L’Orient est au Sud » sur   »La franc-maçonnerie du Midi du 19e au 21e siècle »(du 10 Juillet 2012 au 30 Septembre 2012, en partenariat avec le Musée de la Franc-Maçonnerie).

L’auteur se livre à une minitieuse retrospective de la présence maçonnique dans le Midi….

Extrait : Bien que les premières loges soient apparues en Écosse au XVIIe siècle, on fait généralement commencer l’histoire de la maçonnerie à la création de la Grande Loge de Londres en 1717 chez les partisans de Jacques Stuart (jacobites) après l’échec de la tentative de placer celui-ci sur le trône d’Angleterre. La franc-maçonnerie apparaît en France en 1725 d’abord parmi les jacobites exilés, protégés de la royauté française, puis dans la haute aristocratie française. De 1728 à 1738, les grands maîtres sont tous des Britanniques. Les maçons s’inspirent des prescriptions du pasteur James Anderson qui, entre 1723 et 1738, met au point les « constitutions » définissant les devoirs du maçon : obéir à la loi morale, croire en Dieu, adhérer à une religion naturelle, thème courant de la philosophie des lumières, « n’importe les appellations, religions ou croyances qui les distinguent ». À cette idée de tolérance religieuse, peu en rapport avec la position de l’Église catholique, la franc-maçonnerie ajoute, dès ses débuts, une dimension démocratique, et donc subversive dans une société d’ordres, puisque elle accepte aussi bien des nobles que des prêtres ou des roturiers. De ce double point de vue, et aussi à cause de ses rites initiatiques, les loges apparaissent comme potentiellement dangereuses pour le pouvoir royal et pour l’Église catholique d’où les premières interdictions prises en 1737 par le cardinal Fleury, principal ministre de Louis XV, et l’excommunication des francs-maçons prononcée par le pape Clément XII en 1738 et confirmé en 1751 par Benoît XIV.

Mais les francs-maçons français disposent de puissants soutiens. D’une part le Parlement refuse d’enregistrer les bulles papales qui deviennent donc inopérantes du fait des privilèges de l’Église gallicane. D’autre part, les francs-maçons, déjà bien influents dans la haute aristocratie, se mettent sous la protection de personnages proches du roi. À partir de 1740, tous les grands maîtres de la Grande Loge Nationale de France font partie de l’entourage royal: le duc d’Antin (1740-1743), Louis de Bourbon-Condé (1743-1771) et, à partir de 1771 le duc de Chartres, futur Philippe-Égalité.

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A.S.: