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Intervention du Grand Maître du GODF suite à l’invitation du Président de la Commission Européenne

Résumé de l’intervention du Grand Maître Guy ARCIZET le 15 octobre 2010 suite à l’invitation du Président de la Commission Européenne

Monsieur le Président de l’Union Européenne

Monsieur le Président de la Commission Européenne

Monsieur le Président de l’Assemblée Européenne

Mesdames et Messieurs,

Nous ne pouvons qu’adhérer aux conclusions et au constat de Monsieur le Président de la Commission Européenne, quand il dit, dans le contexte de la crise économique, la nécessité de prendre en compte les plus défavorisés.

La conception française de la laïcité, telle que la défend le G.O.D.F., n’est évidemment pas un carcan où l’on enfermerait les spiritualités religieuses, mais l’état idéal d’une société fraternelle où peuvent vivre librement, s’épanouir et s’exprimer dans l’égalité des chances toutes les différences humaines.

Au-delà de cette définition, au-delà des nécessaires actions, et mesures concernant l’emploi, la protection sociale, l’éducation, il nous paraît nécessaire d’insister sur trois points.

Le premier concerne une indispensable réflexion sur la philosophie de nos sociétés. Les dogmes actuels de l’économie, l’impression d’une aliénation des individus dans leur cadre sociétal, cette construction idéologique, où le temps lui-même est de l’argent, doivent être repensés dans la dimension d’un humanisme de résistance qui remettrait au premier plan la vision d’une économie de partage et de répartition.

Je ne peux développer ici cette notion fondamentale où la vie de chacun d’entre nous est envisagée dans un rapport harmonieux à soi-même, aux autres et à l’environnement. Mais il ne s’agit pas d’une vision hédoniste ou idéalisée de l’homme et de la femme mais d’une urgence si l’on veut se mettre à l’abri de désordres planétaires que l’on voit en toute clarté se profiler dans des temps proches. L’humanisation de notre planète, dans ses dimensions éthiques et économiques, est la condition de notre survie.

Le deuxième point que je soulève est celui de la nécessité, aussi, d’une action commune des instances que nous représentons ici et aujourd’hui. Quel poids à notre message si nous ne savons parler d’une seule voix ? A ce titre je défends la démarche qui nous propose une banque de données commune, premier pas de l’unification de notre action, et je souhaite qu’elle se prolonge dans des contacts fructueux par-delà encore une fois, nos différences, nos sensibilités, voire nos susceptibilités.

Enfin, et en conclusion, il faut aussi être pragmatique et nous proposons une réflexion sur le Basic Incom, nous disons en France le Revenu d’Existence.  Revenu inconditionnel, versé à tous les résidents d’un pays et de l’Europe de la naissance à la mort, les conditions d’application en sont maintenant bien définies et réalistes et réalisables qui pourraient redonner à chacun un sentiment d’appartenance, dans un partage du patrimoine, à une communauté européenne, qui nous manque tant. Ce n’est pas une panacée mais une manière de penser autrement l’économie sans la bouleverser.

Je pose la question : aurons-nous un jour cette volonté ?

Je vous remercie.

Merci à Domi….

A.S.: