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GLNF : 3ème DECLARATION SOLENNELLE COMMUNE DES ORDRES INITIATIQUES REGULIERS POUR LA FRANCE

Il vient d’être publié sur le site du Suprème Conseil pour la France la « Troisième Déclaration Solennelle Commune des Ordres Initiatiques Réguliers pour la France » selon laquelle en définitive François Stifani ne serait plus Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française…

Les Juridictions Ordinales :

du Grand Prieuré Rectifié de France,
du Grand Chapitre Français, Suprême Conseil du Rite Moderne pour la France,
du Suprême Conseil pour la France du Rite Ecossais Ancien et Accepté
,

En conformité avec leurs précédentes déclarations les Juridictions Ordinales signataires lancent un
appel solennel à la dignité de tous les acteurs de la situation actuelle de la GLNF.

Elles rappellent en préambule, qu’elles respectent et ne transgresseront pas leur devoir de non
ingérence vis à vis de l’Obédience, avec laquelle elles souhaitent maintenir les conditions d’une
collaboration et d’un travail traditionnel, régulier et enrichissant pour chacun de leurs membres
respectifs, dans la confiance et le respect mutuel.

Que toutefois, elles se doivent aux obligations des Ordres dont elles ont la charge ; que la pratique
dans leurs Loges et Chapitres des degrés initiatiques qui suivent celui de Maître Maçon et la double
appartenance sociale et maçonnique des Frères leur imposent, au regard de la situation
exceptionnelle que connaît actuellement la Franc-Maçonnerie régulière en France, la vigilance la
plus stricte afin de garantir dans toute sa pureté le respect de l’expression spirituelle et
traditionnelle des Rites dont elles sont seules responsables vis à vis des Frères et de la communauté
maçonnique internationale.

Elles rappellent également que la Grande Loge Nationale Française est une obédience initiatique,
dont l’association GLNF n’est que la structure juridique et administrative dans le monde profane.

Que la présidence de l’Association Grande Loge Nationale Française est une fonction
statutairement non élective, confiée de plein droit au Grand Maître de la GLNF.

Que dès lors, et contrairement à ce qui est aujourd’hui allégué, seul le Grand Maître régulièrement
élu peut être Président de l’association GLNF, et que la démission du Président ne peut se
concevoir que par la démission dudit Grand Maître.

Que c’est manifestement dans cette perspective que, par ordonnance en date du 24 janvier 2011,
le Tribunal de Grande Instance de Paris a désigné un administrateur provisoire avec notamment
pour mission de convoquer l’assemblée générale des membres de l’association avec pour ordre du
jour, conformément à la décision rendue le 7 décembre 2010, la mise à l’ordre du jour de la
révocation du Président n’étant plus nécessaire, la ratification de la désignation du Président
conformément aux dispositions de l’article 2.3 du règlement intérieur.

Qu’en effet, lesdites dispositions prévoient que :

« Le candidat à la Grand Maîtrise est désigné par les membres de droit mentionnés à l’Article 1.2 nommés par le Grand Maître, et réunis en collège statuant par un scrutin à bulletins secrets. Cette désignation est soumise à la ratification de l’Association lors de l’Assemblée Générale afférente ».

Qu’il s’agit bien dès lors pour l’administrateur judiciaire de faire procéder par l’assemblée générale, dont il convient de rappeler qu’elle est exactement composée des mêmes membres délégués et de droit que la Grande Loge, à la ratification de la désignation d’un nouveau Grand Maître, qui deviendra de ce fait de plein droit Président de l’association.

Que dès lors, la démission du Président de l’association ne pouvant procéder que de la démission de son Grand Maître, le TRF François STIFANI ne saurait aujourd’hui, après avoir démissionné de ses fonctions de Président de l’Association, prétendre demeurer Grand Maître, sans méconnaître les Principes fondamentaux de l’Ordre maçonnique, les obligations du Maçon, les dispositions du Règlement Général, et les termes des décisions de justice rendues par les Tribunaux de l’Etat.

Que le Pouvoir Spirituel est attaché au corpus de chaque Rite et n’est lié que temporairement aux fonctions dévolues à un Frère ; il n’est en aucun cas transmis personnellement à telle ou telle personne physique, quels que soient ou aient été au sein de l’Obédience ses titres, grades et qualités.

Que la persistance du TRF François STIFANI dans cette attitude ne peut avoir pour seul effet que d’aggraver la crise historique que subit l’Obédience, pour la première fois depuis sa fondation par Edouard de Ribeaucourt en 1913, et de faire obstacle à un retour à la sérénité et au travail maçonnique, prenant ainsi la responsabilité de laisser les troubles qui agitent la Grande Loge Nationale Française perdurer et s’aggraver, au détriment de la poursuite par tous les Frères de l’Obédience de l’accomplissement des objectifs traditionnels et initiatiques de l’Ordre des Francs-Maçons, et au risque de la perte de sa régularité et de sa reconnaissance internationale.

Que pour l’ensemble des raisons ci-dessus exposées, les Juridictions signataires déclarent considérer, pour ce qui les concerne, la chaire de Grand Maître de la GLNF comme vacante depuisla démission de son Grand Maître.

Elles appellent en conséquence au respect des dispositions du Règlement Général, en attente de la désignation par le Souverain Grand Comité d’un candidat à la Grande Maîtrise et à sa ratification par la Grande Loge, qui emportera également désignation du Président de droit de l’association, conformément aux termes du Règlement intérieur et de la Constitution de l’Ordre maçonnique et de l’Ordonnance rendue le 24 janvier 2011.

Elles appellent, également :

Chaque Frère en conscience, et notamment les RR.FF. et TT.RR.FF. membres du Souverain Grand Comité, à assumer ses responsabilités dans le respect des valeurs de la Franc-
Maçonnerie traditionnelle et à garantir le choix d’une solution permettant de retrouver les principes fondamentaux de l’Ordre maçonnique, et le chemin d’un authentique travail
initiatique dans le respect des rites et à la Gloire du G.A.D.L’U. Tous les Frères à retrouver le calme et la sérénité initiatique sous la gestion temporaire et protectrice de l’Administrateur provisoire, qui garantit le respect des principes légaux et associatifs.

Tous les Frères qui se présentent d’ores et déjà comme candidat futur à la Grande Maîtrise à faire preuve de réserve, d’humilité, de tempérance et de conscience. L’analyse élémentaire de la crise que traverse la GLNF met en évidence la nécessité d’un retour aux valeurs traditionnelles intangibles de la Franc-Maçonnerie régulière, accepté par les Frères.

Elles rappellent,

Qu’elles seront très attentives aux projets qui émergeront, qui devront permettre le retour aux principes fondamentaux et valeurs traditionnelles de l’Ordre maçonnique et
l’épanouissement spirituel des Frères dans leur rite respectif, et tenir compte des spécificités de chacun des Rites et de leur pratique selon leurs usages et traditions authentiques ;

Qu’elles invitent tous les Frères à s’opposer à tout projet portant atteinte à ces valeurs fondamentales, et qu’en cas de désaccord profond elles se réservent de mettre en oeuvre les moyens de protection propres à satisfaire à leur devoir Juridictionnel.

Fait à Paris, et le 4 février 2011,

Pour le Grand Prieuré
rectifié de France
Jacques BOURBASQUET-PICHARD
Grand Prieur – Grand Maître National
Pour le Suprème Conseil pour la France du REAA
Pour le Grand Chapitre Français

Paul FALLET

Suprême Commandeur

Voir à cet effetl’article de François Koch : http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2011/02/04/glnf-declaration-des-trois-ordres-la-chaire-de-grand-maitre-est-vacante/

A.S.: