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Francs-maçons musiciens du XVIIIe siècle

Conférence dimanche 21 avril 2013 à 17 heures au Château de Mongenan, à Portets sur le thème « Francs-maçons musiciens du XVIIIe siècle » avec Florence Mothe, auteur de l’ouvrage « Lieux symboliques en Gironde : Trois siècles de franc-maçonnerie à Bordeaux« 

Conférence annoncée et relayée par l’éditorial « Sud-Ouest » :

Chacun sait que Mozart, Haydn et Beethoven furent francs-maçons et compositeurs. Certains seraient plus étonnés d’apprendre qu’ils furent imités ou précédés par Rameau, Dalayrac, Jean-Chrétien Bach, Rouget de Lisle, Sibelius ou encore Erik Satie.

Le propos devient carrément iconoclaste quand on apprend que tous les organistes et facteurs d’instruments furent également initiés, à commencer par les célèbres Clicquot et Dom Bedos de Celles.

Mais la musique fit davantage au XVIIIe siècle pour la franc-maçonnerie. Elle créa et promut ses activités, puis les dissimula habilement sous le falbala des concerts quand la police vint se mêler de ce qui se passait dans les loges.

À Bordeaux, la franc-maçonnerie naquit de la première grosse association de concerts, l’Académie des lyriques, qui accueillit la première « tenue » pour l’équinoxe d’automne 1711. Puis, cela ne fit que croître et embellir : l’atelier de l’Harmonie, la société musicale Le Concert, créée par Tourny lui-même, suscitèrent de vrais talents tels que Gaviniès, Rodde, Garat ou encore Martine Fell qui, partie de Bordeaux, devint la Callas de l’époque.

C’est dans cet univers étrange et peu connu que Florence Mothe entraînera demain dimanche à 17 heures les auditeurs de sa conférence au château de Mongenan. Une histoire pleine de rebondissements, de trahisons, de talents, de personnalités diverses, dans laquelle on s’étripe joyeusement comme il sied au théâtre.

Plus sérieusement, l’appartenance des Frères musiciens aux Loges fut en grande partie responsable du basculement de l’esthétique baroque à l’esthétique classique. Une histoire qu’on ne nous enseigne pas au cours de solfège, mais qui nous entraînera à la cour des Stuarts à Saint-Germain-en-Laye et parmi le volumineux troupeau de leurs 40 000 « oies sauvages », ces Jacobites originaires d’Écosse et d’Irlande qui s’implantèrent durablement à Bordeaux et furent si importants pour le commerce et le vignoble du Médoc.

Château de Mongenan, Portets, 05 56 67 18 11. Entrée 10 euros, gratuit jusqu’à 12 ans.


A.S.: