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Franc-maçonnerie et réseaux sociaux

« Franc-maçonnerie et réseaux sociaux » est le titre de l’article de l’éditorial suisse « Le Temps » qui revient sur les pages écrites par Michel Maffesoli dans l’ouvrage de Jean-Luc Maxence La Franc-maçonnerie : Histoire et dictionnaire

Maffesoli évoque «la reliance maçonnique»: cette anthropologie qui pose que l’homme est un sujet social inachevé qui ne trouve sa plénitude que par l’expérience communautaire du groupe, du réseau, de l’«égregore».

ExtraitC’est assurément cela que l’on appelle la sérendipité: l’art de tomber sur une perle, une idée, une réflexion, une perspective, un tableau, que sais-je encore, là où on ne l’attend pas. En l’occurrence, c’est dans un gros pavé sorti ces jours, une histoire collective de la «Franc-maçonnerie», sous la direction de Jean-Luc Maxence – 1179 pages (je ne les ai pas toutes lues…) – que la sérendipité a frappé à ma porte.

Mais qu’est-ce que la franc-maçonnerie vient donc faire ici, dans une chronique consacrée à la société numérique? C’était sans compter avec ce diable de Michel Maffesoli et de la trentaine de pages postées en embuscade au milieu de la somme de Jean-Luc Maxence. Le chapitre s’intitule «Réenchantement du monde et franc-maçonnerie».

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Michel Maffesoli est sociologue. C’est aussi un casse-cou: il s’est très rapidement intéressé à tout ce qui, dans nos sociétés contemporaines, bouge d’abord à la marge, pour ensuite envahir tout le champ social. Digne rejeton de cet autre grand hétérodoxe, Georg Simmel, Michel Maffesoli est passionné par le lien social, les sociétés secrètes, l’urbanité et les fulgurances interdisciplinaires. Ajoutez à cela tout ce qu’il doit au philosophe Jean-François Lyotard et ses analyses de l’homme postmoderne: on comprend par là que les terrains mouvants et les rapprochements audacieux ne lui font pas vraiment peur.


A.S.: