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Franc-Maçonnerie en Nouvelle-Calédonie

Le site de l’éditorial « Les Nouvelles Calédoniennes » ont publié deux articles sur la franc-maçonnerie en Nouvelle-Calédonie.

Le premier de ces articles est intitulé « La Franc-Maçonnerie dans les évènements« et évoque au travers du témoignage d’un franc-maçon du Grand Orient de France le rôle joué par la franc-maçonnerie lors des évènements qui ont secoué l’île.

Le second  intitulé « Moins maçon que bâtisseur« quant à lui évoque le parcours maçonnique de l’homme politique qu’était Jacques Lafleur.

Extrait de « La Franc-Maçonnerie dans les évènements«  :

«Des petits espaces de compréhension dans lesquels s’engouffrent les grandes avancées. » Lorsqu’il était venu à Nouméa en 2003, Alain Bauer, qui était alors Grand Maître du Grand Orient de France, avait eu cette formule pour qualifier le travail effectué dans les loges maçonniques. Ce dialogue, les frères assurent toujours avoir voulu le pratiquer, même lorsqu’il semblait impossible, au plus fort des Evénements.
Tout est en fait question de relations ou de points de rencontre. Avant que Roger Leray ne devienne Grand maître du Grand Orient de France (GODF), puis n’œuvre dans le cadre de la mission du dialogue, impulsée au lendemain du drame d’Ouvéa, l’homme avait déjà fait la connaissance de Jacques Lafleur.
« De septembre à novembre 1984, il a littéralement fait son siège, il voulait absolument intégrer la Fraternelle parlementaire, se souvient Armand*, franc-maçon calédonien du Grand-Orient depuis 1978. Même s’ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde politique, il existait un bon contact entre eux. »
Le 6 décembre 1984, les frères Tjibaou sont tués (avec huit autres personnes dans une embuscade, à Hienghène). Le même jour, la loge de Nouvelle-Calédonie, inquiète de la situation d’extrême tension, lance un appel de détresse aux loges métropolitaines.
« Dans ce courrier, on parle des deux légitimités dont les droits sont défendables séparément mais difficilement conciliables. On demande aux frères de réfléchir. Le courrier a été envoyé à 650 loges, 150 nous ont répondu », raconte Armand. « Deux légitimités. » Le terme a récemment fait florès dans la bouche d’un parlementaire. Lorsque Pierre Frogier a lancé sa proposition des deux drapeaux, il a employé cette même expression. Sans doute pas un hasard.

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Extrait de « Moins maçon que bâtisseur«  :

Si Jacques Lafleur a voulu être initié, c’est surtout pour favoriser sa carrière politique et pouvoir intégrer la Fraternelle parlementaire*. C’est tout du moins le point de vue d’un ancien frère, qui était à ses côtés au moment de son initiation. C’était à l’époque où le RPCR était tout puissant et où le Grand Orient tenait le haut du pavé, même si une seconde obédience existait, la Grande Loge de France.
« Ce n’était pas un maçon très assidu. On a même parfois dû régler ses cotisations à sa place ! » se souvient ce frère qui assure aussi une chose : « Au sein des loges, Jacques
Lafleur ne s’est jamais mis en avant. Il laissait plutôt faire ceux qui lui étaient affidés. Mais je garde de lui l’image d’un homme qui recherchait la justice, très attentif, qui savait écouter. Il disait des choses simples et sensées. C’était un homme de bien. »

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A.S.: