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En quoi la méthode maçonnique se distingue-t-elle des autres méthodes d’évolution spirituelle ?

Voici une très belle palanche provenant d’un frère de la loge maçonnique « Fidélité et Prudence » Orient de Genève – Grande Loge Suisse Alpina dont le thème est « En quoi la méthode maçonnique se distingue-t-elle des autres méthodes d’évolution spirituelle ? »

Lisez et vous serez comme moi sous le charme de cette réflexion magnifique sur la démarche maçonnique…A lire à nos moments de doutes…

En suivant des rituels plus ou moins élaborés: un homme et une femme font l’amour.

Il se peut que par la suite, et durant des mois un enfant grandit dans le délicieux paradis qui est le ventre féminin !

Mais un jour maman veux voir l’enfant… et peut être l’enfant veux voir la lumière.

Pour pouvoir naître il faut oublier le contact avec l’eau agréablement tempérée et avoir envie de prendre beaucoup d’air… il faut INSPIRER.

La naissance était notre initiation à la vie… mais la mère et le père ont aussi été initiés avec cet événement !

Pour un profane : naissance – vie – mort,  est le cycle biologique de base.

  • La naissance: marque le début du temps à disposition.
  • La mort: marque la fin du temps à disposition ! ….et c’est cette certitude  qui pousse les êtres humains à se questionner sur l’emploi du temps qui lui est accordé…
  • Y a-t-il plusieurs manières de vivre ? Et alors :  comment les vivre ?
  • Qu’est-ce que la matière
  • Qu’est-ce que l’esprit ?
  • Peut-on concilier des besoins matériels et spirituels ?

Pour répondre, plus ou moins bien, à ces questions existentielles le profane dispose d’une multitude d’avis que l’on trouve dans les philosophies, religions, partis, associations, etc.

La plupart des ces groupes disposent de rituels, d’un langage  propre, de symboles, musique, dogmes, objectifs, et bien d’autres éléments leur permettant de se reconnaître comme membres du groupe.

Mais avant de choisir une méthode il convient d’étudier.

Tout profane sait qu’il peut apprendre des ses expériences personnelles (la mort d’un proche, une naissance, un divorce, etc.).

Il peut aussi apprendre en lisant (c’est ne pas les bibliothèques qui font défaut), et bien entendu en écoutant et en conversant (c’est ne sont pas les orateurs qui manquent).

Mais, alors pourquoi être franc-maçon ?

Parce que les francs-maçons ont créé un système organisé et organique permettant que tous ces événements, et en particulier les expériences, ne se produisent pas par hasard, on les génère !

Le profane devenant initié commence à construire sa propre histoire.

S’il est vrai qu’un rituel profane permet de s’identifier à un groupe, cela ne veut pas dire qu’il permet une évolution personnelle.

Chaque rituel maçonnique a pour but un ensemble d’enseignements aux moyen des expériences individuelles, et qui sont mises en place soigneusement par ses frères.

Dans un temple maçonnique chaque frère vit une partie du rituel, et très particulièrement lors des initiations et des élévations.

Bien que le principal concerné dans chaque passage symbolique soit le profane, l’apprenti ou le compagnon, les frères apprentis, compagnon et maîtres vivent aussi chaque tenue sous un angle de vue nouveau, donc avec une nouvelle possibilité d’apprendre.

De son entrée dans la franc-maçonnerie l’apprenti doit travailler sur lui-même, il doit vivre chaque passage sans être un spectateur.

Et c’est cette différence symbolique, mais bien réelle, entre être acteur ou être spectateur qui permet de comprendre  que le franc-maçon ne doit pas chercher de voies tracés, il doit les explorer toutes et à chaque instant de sa vie il fera un choix en vue de se construire, lui même, chaque jour un peu plus !

Si l’on fait attention aux rituels on s’aperçoit aussi que chaque mot a été soigneusement choisi.

A un nouvel apprenti on ne lui demande pas de démolir sa vie profane, on lui propose de construire une vie maçonnique.

Lors de chaque rituel on met à contribution la vue, l’ouï, le goût, l’odorat, le toucher, mais aussi les textes que l’on doit entendre et que l’on doit répéter sous forme de serment. Et en revivant les rituels nous exerçons nos mémoires maçonniques.

Et ce la que l’on constate que du point de vue cognitif chaque rituel est une synthèse équilibré de toutes les perceptions humaines tant physiques que psychiques permettant de transmettre un message intellectuel où les émotions et le raisonnement interagissent en vivifiant l’esprit.

Chaque étape dans une vie maçonnique n’est pas un fait unique, chaque étape est en fait une partie d’un long processus, au langage symbolique certes, mais permettant à un FM accompli d’avoir une autre lecture sur la vie, sur les gestes et sur la parole des ses semblables.

S’il est évident que la connaissance de l’alphabet, ne permet pas de devenir un grand écrivain, l’ignorer ferme une des grandes portes d’accès à la bibliothèque de la connaissance universelle.

De même, ignorer le langage symbolique, ferme la porte aux messages que le langage courant ne permettra jamais  ni de concevoir ni de transmettre.

La franc-maçonnerie ne se reçoit pas ! … elle ne se donne pas !

La franc-maçonnerie chaque frère doit la vivre, mais c’est tous les frères qui l’on provoqué !

Mais en fait nos questions sur la vie ?

Encore une fois rappelez-vous mes frères :

Etre un homme libre et des bonnes meurs !

Cela parait pourtant simple.

S’il espère être initié le profane doit être un homme libre, mais le franc maçon accompli sait qu’il doit toujours s’appliquer, parce que nul n’est à l’abri d’un préjugé.

Un homme libre ne doit pas avoir son esprit sous aucune influence, et ce qui peut paraître simple est en fait la base même du bonheur d’appartenir à notre ordre.

Aucun dogme ne doit assombrir l’intelligence ou pervertir les sentiments d’un maçon.

Etre libre d’exprimer ses opinions sans avoir à craindre des sanctions permet de comparer ses points de vue avec ceux des ses frères.

Donc d’évoluer.

Simple encore ?

C’est pour ces raisons que les francs maçons ont conçu et bâti les loges.

Un lieu où l’on prend parole pour défendre ses convictions mûrement réfléchies.

Un lieu où l’on sait garder un silence respectueux pour que le cœur et l’esprit soient plus réceptifs aux valeurs que ses frères expriment.

On ne copie pas ses Frères !

On prend référence !

ON S’INSPIRE !

Dans une loge on n’apporte pas de l’argent.

Mais chaque frère repart plus riche !

Le premier geste vital c’est d’aspirer, et il sera le dernier !

Et durant toute leur vie les franc maçons on choisi la méthode de la fraternité: s’inspirer sans relâche de chaque idée et de chaque sentiment des ses frères afin de bâtir un temple dans chaque cœur.

L’assiduité a la loge mère permet de travailler pour perfectionner son esprit, et en se perfectionnant chaque frère comprend que le travail à accomplir est infini : premier pas vers la modestie…

et avec les années le franc maçon apprend un nouveau mot: MERCI !

…MERCI à chaque frère qui lui a permis d’avancer,

…mais ce mot on a pas besoin de le dire en loge: on l’exerce grâce à notre fraternité.

Savoir écouter et savoir parler !

Devenir son propre maître !

Les objectifs maçonniques sont tellement nobles et élevées que l’on peut jamais prétendre être un franc Maçon.

Et pourtant mes frères me reconnaissent comme tel !

Horacio M.

Frère de la Loge Fidélité et Prudence  à l’Orient de Genève
A.S.: