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EN MARCHE VERS « COLOMBEY-LES –DEUX-MOSQUÉES » SABRE AU CLAIR ! – VABADUS

EN MARCHE VERS « COLOMBEY-LES –DEUX-MOSQUÉES » SABRE AU CLAIR !

 

L’Élysée prépare un plan pour structurer « l’islam de France », sur les instances représentatives, le financement du culte et la formation des imams. L’idée est d’aboutir avant la fin du premier semestre 2018, après le ramadan. On peut s’interroger tout d‘abord sur le  fait que l’État républicain aux valeurs laïques s’autorise à organiser un culte !!

Par ailleurs des réformes structurelles avaient déjà été faites par le Président Sarkosy et ce fut un échec !  Enfin, il n’y a rien dans ce plan concernant la lutte contre la radicalisation des esprits, le repli identitaire et le renforcement du communautarisme dans la population musulmane, afin que soient respectées les valeurs de la laïcité et de la liberté de conscience selon la Loi de 1905.

Face à ces dérives, jusqu’à ce jour,  le Président Macron ne nomme pas :

  • le salafisme et la doctrine des Frères musulmans, qui alimentent une insoumission citoyenne notamment des plus jeunes musulmans
  • l’Arabie saoudite et le Qatar qui financent et impulsent par tous les moyens des doctrines religieuses contraires à nos valeurs du vivre ensemble et qui favorisent le terrorisme
  • la soumission des structures musulmanes françaises à l’Algérie, la Turquie et le Maroc qui sont peu ou prou sous influence des Frères musulmans

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » A Camus.

Le  gouvernement est dans le déni face à une situation que nous avions déjà dénoncée à travers deux articles (voir ci-dessous). Nous avions ciblé l’Arabie saoudite et Qatar en matière de financement de la propagande et des organisations terroristes et le déni gouvernemental face à cela. Dans ce troisième texte nous allons vulgariser les doctrines musulmanes RADICALES diffusées par ces pays du Golfe qui gangrènent l’esprit d’une minorité (agissante) des musulmans et conduisent à perturber le « vivre ensemble » des français. C’est notre façon de lutter contre les complicités passives, coupables,  du gouvernement envers ces États moyenâgeux assurant la Justice avec un sabre. On pourrait en effet imaginer, dans la symbolique, un Président  autorisant l’installation de deux mosquées à Colombey, l’une sous dépendance de l’Arabie Saoudite et l’autre du Qatar, et  en même temps ne pas NOMMER le village : « Colombey-les –deux-mosquées !

WAHHABISME- SALAFISME – FRÈRES MUSULMANS

Comme cela s’est produit pour différentes religions, des schismes, des hérésies vont impacter le corpus d’origine de la religion musulmane et engendrer des tendances qui nous sont familières sans nous être bien connues.

Des éléments  historiques et de programme sont à retenir.

L’islam, la « soumission » et la sujétion aux ordres de Dieu, est une religion abrahamique s’appuyant sur le dogme du monothéisme absolu et prenant sa source dans le Coran, considéré comme le réceptacle de la parole de Dieu révélée à Mahomet au viie siècle en Arabie. L’islam se répartit en différents courants, dont les principaux sont le sunnisme, qui représente 85 % des musulmans, le chiisme et le kharidjisme. Au sein du mouvement sunnite, l’on distingue actuellement quatre grandes écoles d’interprétation : les salafites, les salikites, les shafiites et les hanbalites.

Nous allons nous intéresser aux musulmans sunnites les plus intégristes répartis en différentes tendances. Leur socle idéologique commun retient que

seul est «licite» ce qui se trouve dans le Coran, dans la «sunna» (tradition en arabe), dans la «sira» (vie du prophète) et dans l’exemple des «salaf» (pieux ancêtres). Pour les radicaux, seul en effet compte ce qui a été transmis par les trois premières générations qui ont côtoyé le prophète, reçu de lui des témoignages directs, assuré sa succession. Pour eux, souligne l’historien Rochdy Alili, «tout ce qui se situe hors de cette limite d’espace et de temps, parce qu’élaboré ailleurs qu’à La Mecque ou Médine, ou constitué au-delà du VIIe siècle, est non avenu».  Dans les mouvements intégristes se distinguent quatre influences.

Les hanbalites

Leur nom vient du théologien Ahmed Ibn Hanbal (780-855), fondateur d’une branche ultra-orthodoxe de l’islam naissant. Ibn Hanbal plaide pour un islam littéraliste : le Coran et la sunna sont des références suffisantes et absolues. Sa doctrine va traverser les siècles. Ce mouvement se retrouve essentiellement en Arabie Saoudite.

Les wahhabites.

C’est le nom donné aux héritiers du prédicateur Mohammed Ibn Abd al-Wahhab (1703-1792). Pour lui, l’islam originel a été perverti au contact des populations sédentaires d’Iran, de l’empire ottoman et des tribus bédouines revenues à des pratiques animistes préislamiques. Dans la ligne de l’école hanbalite, Ibn Abd al-Wahhab défend la lettre la plus stricte du Coran et le modèle des premiers croyants de Médine en guerre contre les Mecquois, les mécréants et les polythéistes. Il réclame l’application de la charia la plus puritaine. Il s’allie avec Mohammed Ibn Saoud, le fondateur de la dynastie saoudienne, vers 1744-1745, Les deux hommes étendent leur emprise sur toute l’Arabie. Le  rigorisme «wahhabite» devient la doctrine officielle du royaume saoudien, confirmée par Abdelaziz Ibn Seoud (1880-1953), qui se proclame «protecteur des lieux saints». Antoine Sfeir dit du Qatar et de l’Arabie saoudite que sont les deux seuls États se réclamant du wahhâbisme, selon laquelle rien de nouveau après le Prophète ne saurait être accepté. La famille Saoud est propriétaire officiel de tout se qui se trouve sous terre, sur terre et au dessus de la terre de l’Arabie. C’est bien l’Arabie « SAOUDITE » !

La nébuleuse d’Al-Qaïda avec le saoudien Ben Laden qui est sans contestation la mère du terrorisme, est sortie des écoles de l’Arabie saoudite.

Les salafistes

Le terme salafiya signifie au sens strict «le retour à la tradition des ancêtres». Au XIXe siècle, les salafistes  voulaient réformer un islam rigidifié en renouant avec sa vocation première. Il y a deux manières principales de vivre cette sorte de puritanisme musulman: les salafistes «piétistes» et les salafistes  « takfiris». Le salafisme piétiste est le courant largement majoritaire du salafisme. Pour s’abriter de la corruption du monde moderne (identifié à l’Occident), ses membres s’efforcent de se vêtir comme ils pensent que le prophète et ses premiers compagnons (les «pieux ancêtres») s’habillaient. Les hommes portent le kamis, longue chemise qui tombe sur des pantalons courts, et les femmes cachent leur visage avec le voile intégral (burqa) –au risque d’infraction à la loi de 2011– et leurs mains avec des gants noirs. Les salafistes respectent les pratiques et les interdits, les contraintes et usages de la société musulmane de l’époque de Médine au VIIe siècle. Ils refusent toute forme de mixité et, pour eux, la séparation des sexes est obsessionnelle. Ils rêvent d’un retour à l’âge d’or mythique de l’islam. Ils prêchent un ordre moral strict, une obéissance inconditionnelle à Dieu, la guerre contre les impies. C’est à la minorité dans la minorité que l’on se réfère quand on parle d’islam radical jihadiste, le takfirisme, c’est-à-dire à la fois fondamentaliste, non légaliste et violent. Ces caractéristiques principales sont : une idéalisation du retour à un islam pur, l’appel perpétuel aux armes, le culte du martyr, une prophétie, celle de l’avènement d’un nouveau califat, et une  hostilité aux autres branches de l’islam. Le takfirisme n’a pas pour seules cibles les chrétiens et les juifs. Il s’en prend également aux chiites et aux soufis, perçus comme des musulmans déviants. L’idéologie takfirie autorise également à prendre les armes contre d’autres musulmans sunnites si ceux-ci refusent la hijra (l’émigration en terre islamique) ou ne se soumettent pas à une certaine interprétation de la charia. La naissance à proprement dite du takfirisme, en tant que schisme au sein du salafisme, est tardive : elle se produit dans les années 1970 dans les geôles égyptiennes, lorsque des Frères musulmans radicaux créent un mouvement violent et transnational, la Communauté des musulmans (Jamaat al-Muslimeen), surnommé Takfir wal-Hijra (« anathème et retrait »). Puis le mouvement se développe dans les  années 1980-1990 et le salafisme jihadiste s’est répandu dans de nombreux pays du globe.

Les Frères musulmans.

En 1928,Hassan al-Banna un instituteur de la ville d’Ismaïlia, fonde les Frères musulmans, dont le projet est précisément de créer cet État islamique dominé par la charia. Il avait défini son islam globalisant, son idéologie politique, comme étant «une organisation complète qui englobe tous les aspects de la vie ».L’idéologie des Frères musulmans est résumée dans leur devise : « « Dieu est notre but, le prophète notre chef, le Coran notre constitution, le djihad notre voie, le martyr notre plus grande espérance ». Plus précisément, les thèmes essentiels de la doctrine des Frères musulmans sont la création d’un État musulman théocratique, le rétablissement du califat, la lutte contre toute tentative de rénovation ou de « modernisation » de l’islam, la dénonciation de la civilisation occidentale, l’anticolonialisme, le panislamisme et le panarabisme ainsi que l’anticommunisme.

Lorsque les Frères musulmans ont été chassés d’Égypte par Nasser dans les années 60, ils se sont réfugiés en Arabie saoudite. Ils y ont constitué toute la structure de l’état saoudien qui n’avait aucun cadre et ont joué un rôle très important dans la pensée politique salafiste saoudienne puisque jusque-là, les wahhabites étaient surtout des théologiens. Mais en 1991 la rupture survient lorsque les Saoud appellent les États-Unis pour les défendre contre la présence de Saddam Hussein au Koweit. Les Frères musulmans dénoncent cette trahison, c’est-à-dire que la monarchie saoudienne laisse les «impies» rentrer sur la terre sainte de l’islam. L’Arabie saoudite les expulse. Le Qatar, par contre, n’a jamais cessé de les soutenir. L’Arabie saoudite a rompu avec le Qatar et a déclaré que les Frères musulmans étaient des terroristes. Les mouvements se réclamant à travers le monde des Frères Musulmans sont nombreux à la fois au Moyen-Orient, en Afrique et même en Europe. Les Frères Musulmans ont ainsi des liens historiques, par exemple, avec le Hamas. Dans la charte du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l’Union Européenne, figure dans l’article 2 l’affirmation que le Hamas est une branche des Frères Musulmans en Palestine. Les Frères musulmans influencent le gouvernement de la Turquie et sont à la tête du gouvernement marocain. Le roi du Maroc étant le Grand Commandeur des croyants,  il est le protecteur des Frères musulmans qui gère la police des mœurs du royaume.

IMPLANTATION DES COURANTS EN FRANCE

En nous inspirant des analyses de Pierre Conessa, on peut avancer que le radicalisme musulman est  un phénomène extrêmement préoccupant parce qu’il progresse plus vite que les autres formes de radicalisation. Il atteint une cible sociale très variée couvrant à la fois des membres de la 1ere, de la 2ème et même de la 3ème génération venus des anciennes colonies. Il fait des convertis de toutes origines religieuses (base : 70 à 100 000 convertis en France en 2014 selon l’INED) et géographiques (Dom-Tom, pays francophones Belgique Canada..) ; des femmes  et des mineurs. Il émarge sur toutes les catégories socio-professionnelles depuis des ex-délinquants ou des marginaux en échec scolaire ou professionnel, jusqu’à des étudiants et des diplômés venant de classes moyennes ou moyennes supérieures. Les Frères musulmans sont les plus solidement implantés en France aidés par le fait que les imams sont sous tutelle de la Turquie, de la Tunisie et du Maroc. Il faut savoir par exemple que pendant le ramadan 300 imams marocains sont venus en renfort dans les mosquées ce qui pour les spécialistes n’est absolument pas nécessaire. Enfin l’Union des Organisations Islamiques e France (UOIF) est sous domination des Frères musulmans

Le salafisme est en forte progression en France. On parle de plus de 100 mosquées d’obédience salafiste en France, sur 2 500 recensées et le nombre de fidèles se situerait entre 15 000 et 20 000, selon les estimations. DÉFENDRE LA LAÏCITÉ FACE À UN PRÉSIDENT QUI S’EN « CONTRECRISSE »

Le seul candidat à l’élection présidentielle qui avait parlé franchement sur tous ces sujets est François Fillon qui déclarait au Figaro dans une interview du 16 novembre 2016 :« On parle de manifestations intégristes dans la communauté musulmane mais pas de la poussée fondamentaliste elle-même, qui est alimentée par le wahhabisme, par les prêcheurs des pays du Golfe, et c’est cela qu’il faut combattre plutôt que de se focaliser sur les tenues. Le voile, c’est le symptôme, pas la maladie. Moi je veux abattre l’État islamique, m’attaquer à l’intégrisme, interdire le salafisme mais aussi les Frères musulmans, qui dominent l’UOIF. »

Le 20 mars 2017 lors du débat entre candidats à l’élection présidentielle Emmanuel Macron indique que « La laïcité est là pour protéger une femme installée «à la terrasse d’un café», si «untel ou untel, au nom de sa religion, voudrait l’éloigner». « Untel ou untel, au nom de sa religion » ?. À Trappes en mai 2018, Marlène Schiappa en déplacement  officiel, veut entrer dans un café qui a la réputation d’être réservé aux hommes. Le Préfet l’en empêche « pour éviter tout incident » alors que, comme le raconte le Canard, la sous-Ministre est accompagnée de 80 policiers. Cela vous donne une idée du déni du Pouvoir face à la  réalité.  La laïcité a un sérieux besoin d’être défendue face à un  Président qui « s’en contrecrisse » comme on dit au Québec.

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                                  SOURCES DOCUMENTAIRES

Les données factuelles contenues dans le texte ci-dessus sont en grande partie issues des articles et ouvrages cités ci-après.

Les « fous de Dieu

http://www.lemondedesreligions.fr/mensuel/2015/69/les-fous-de-dieu-19-12-2014-4449_212.php

Lexique islamiste

http://www.slate.fr/story/111317/salafistes-djihadistes-lexique-islamiste

Le Salafisme jihadiste  -Pierre Conessa

https://www.diploweb.com/Le-Salafisme-jihadiste-de-quoi-s.html

Salafisme et takfirisme http://www.lemonde.fr/lesdecodeurs/article/2015/11/25/pourquoi-il-ne-faut-pas-confondre-le-salafisme-et-le-takfirisme_4817042_4355770.html

Ouvrage – « Nos très chers Émirs » de Chesnot et Malbrunot  

Mes articles

http://lamaconne.over-blog.com/2016/11/nos-tres-chers-emirs-lachete-politique-comportements-crapoteux.html


 

A.S.:

View Comments (2)

  • Cher membre de la GLDF où "politique " est un mot banni de l'obédience.  Cela ne vous confère pas d'autorité doctrinale pour définir ce qui est "maçonnique" ou pas sur les blogs. Mais si c'est votre vocation commencez donc  par le blog de JLT, directeur de la Com dans votre obédience, site qui sert de propagande pour la poltique du Président Macron - lire l'article du 3 mai 2018 intitulé "Le discours très politique et anti-Macron du Grand-Maître du Grand Orient de France". JLT préside la fraternelle des maçons macronistes. En faites vous partie ? Cela expliquerait pourquoi vous n'aimez pas mon article sur le fond!
    Tous les politiques  démentent les informations du Canard quand cet hebdo les a révélés en mauvaise posture et c'était le cas pour Marlène Schiappa qui, par ailleurs, défend bien la laïcté et qui a été honorée de ce fait par le  Grand Chapitre Général (Rite Français) du GODF en 2017.

  • ce post de Valadus me parait inapproprié sur le site de GADLU
    il me semble en effet développer des arguments politiques souvent orientés à défaut de pouvoir être contestés et à le limite de l'intolérance - ce qui me parait peu compatible avec les valeurs de la Franc maçonnerie.
    en outre il relaie à propos de Marlène Chiappa un fake qu'elle a elle même dénoncé : le préfet lui avait en effet déconseillé de se rendre sur un marché et non un café, craignant des incidents. elle s'y est cependant rendue sans avoir rencontré le moindre problème.

    cette politisation du site auquel je suis abonné depuis très longtemps ne me convient pas aussi je vous demande de bien vouloir me désinscrire de la lettre d'info de gadlu