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Articles pèle-mèle sur le musée de la Franc-Maçonnerie

Aujourd’hui se déroulera l’inauguration officielle du Musée de la Franc-Maçonnerie… A cet effet, l’éditorial « Le Parisien » publie deux articles : « Un musée pour presque tout savoir » et « Les Francs-Maçons fascinent encore« .

Deux beaux articles qui mettent à l’honneur la Franc-Maçonnerie et sa volonté d’extériorisation.

Source : http://www.leparisien.fr/paris-75/un-musee-pour-presque-tout-savoir-10-02-2010-810252.php

«Trois Siècles d’humanisme et d’histoire », annoncent les calicots géants déployés sur la façade imposante du Grand Orient pour marquer la réouverture au public dès demain du musée rénové totalement dédié à la franc-maçonnerie et à son histoire en France. On y découvre chronologiquement documents et objets, du XVIIIe siècle à nos jours, dans une mise en scène moderne évoquant les échafaudages d’un chantier à ciel ouvert, sous une Voie lactée criblée d’étoiles brillantes au plafond.

Egalement exposés, de nombreux décors ainsi que les tenues portées par les francs-maçons lors de leurs réunions : le tablier de Voltaire, l’épée offerte à Lafayette ou des manuscrits rares comme une édition originale des « Constitutions » d’Anderson, le premier ouvrage fixant les règles de fonctionnement de la franc-maçonnerie, en 1723.
Les deux grandes périodes qui ont vu les francs-maçons au coeur des événements historiques sont particulièrement représentées : le siècle des Lumières et la III e République. « Ce musée a pour vocation d’expliquer ce qu’est vraiment la franc-maçonnerie et de tordre le cou à certains fantasmes. Il présente aussi la contribution des loges à l’histoire de France depuis trois siècles dans les domaines philosophique et politique, mais aussi littéraire, artistique ou religieux », explique Pierre Mollier, directeur du service bibliothèque-archives du Grand Orient de France.
Au fur et à mesure de la visite, quatre vitrines évoquent enfin les rites et symboles encore en vigueur de nos jours, au premier rang desquels figure l’initiation proposée à tout candidat qui veut rejoindre la franc-maçonnerie.
Musée de la Franc-maçonnerie, du mardi au samedi de 14 à 18 heures, hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet, Paris IX e . Entrée 4 € et 6 €. Gratuit pour les moins de 18 ans. Rens. : 01.45.23.43.97.


Source : http://www.leparisien.fr/societe/les-francs-macons-fascinent-encore-10-02-2010-810253.php

Cet après-midi, rue Cadet à Paris (IXe), se presseront francs-maçons et profanes. Le Grand Orient y exposera son riche patrimoine culturel dans ses locaux, avec la volonté de tordre le coup aux fantasmes dont le grand public reste friand. Mais il sera difficile d’inverser la tendance.

Le goût du mystère. Si la maçonnerie attire les foules ce n’est pas pour ses valeurs étendards, laïcité et humanisme, ni pour la polémique au sujet de son machisme, c’est d’abord pour le… mystère.

« Nos rituels fascinent le public. Dans une société en crise, les gens ont besoin de s’évader », éclaire Alain-Jacques Lacot, coordinateur de l’Institut maçonnique de France. La démarche est basée à la fois sur l’imaginaire mais aussi sur le rationnel. Dans ce dernier registre aussi le public est intéressé : « L’année dernière, j’ai vu passer des demandes de profanes, au chômage, qui voulaient rentrer pour trouver du boulot », se souvient un vénérable de la Grande Loge de France.

Merci Dan Brown. Aux Etats-Unis, l’écrivain a réveillé la franc-maçonnerie, à laquelle il a consacré son dernier roman, après le succès phénoménal du « Da Vinci Code ». Des dizaines de milliers de lecteurs veulent être initiés. En France, ça marche aussi. « Avec 674 000 ventes, le Symbole perdu dépasse tout le monde en 2009, y compris le Goncourt, qui totalise 420 000 ventes. Le tout en étant sorti fin novembre seulement », remarque Sophie Cousin, analyste marketing au cabinet d’études internationales GfK. Chez JC Lattès, qui publie le dernier Brown, on parle même aujourd’hui d’un million d’exemplaires vendus en France. De son côté, la série de BD « le Triangle secret », de Didier Convard, chez Glénat, elle aussi consacrée à la franc-maçonnerie, plane à 1,5 million d’exemplaires.

Savoir qui « en est ». Les hebdomadaires consacrent régulièrement des unes au sujet. Au « Point », les ventes « augmentent de 15 à 20 % » par rapport aux couvertures traditionnelles dans ces cas-là. La principale raison ? « Le secret de l’appartenance maçonnique, c’est une formidable machine à fantasmes, explique Sophie Coignard, auteur de ces dossiers à succès et du livre d’enquête, Un Etat dans l’Etat , chez Albin Michel. Tout le monde veut savoir qui en est. » Et les informations confirmées, comme pour le ministre Xavier Bertrand, ou non, dans le cas du patron Henri Proglio, « font le buzz »…
* Auteur de la série des polars « Antoine Marcas », flic franc-maçon, avec Jacques Ravenne, Éditions Fleuve noir.

A.S.: