Il y a des aliments qui nourrissent le corps… et d’autres qui réveillent l’imaginaire. La grenade appartient à cette seconde famille : fruit éclaté, rempli de graines comme un ciel de constellations, elle porte en elle l’idée d’une unité faite de multiples, d’une promesse de renaissance, d’un passage entre le visible et l’invisible.
Avec La Grenade (2025), Magali Aimé propose un petit ouvrage dense et sensible, illustré par Catherine Guidini, qui explore ce fruit comme un symbole universel : mythologique, religieux, alchimique… et maçonnique.
UNE COLLECTION QUI FAIT DU QUOTIDIEN UN SEUIL
Le projet de la collection est clair : partir d’un produit ordinaire — fruit, plante, fleur, épice — pour en faire une porte vers le sacré. Car “manger, partager, bénir” n’est pas qu’un enchaînement de gestes : c’est une manière de se relier à soi, aux autres et au monde.
Dans ce cadre, la grenade devient un langage : une image qui dit le lien, l’alliance, la mémoire, le désir de comprendre… sans jamais réduire le symbole à une définition unique.
LA GRENADE : L’UNITÉ DANS LA DIVERSITÉ
Fruit unique, mais composé d’une multitude de grains, la grenade est presque une leçon de philosophie à elle seule :
- un monde dans un monde,
- un ensemble qui ne nie pas l’individu,
- une abondance qui tient dans une coque.
C’est précisément ce que l’ouvrage met en valeur : la grenade comme écrin de symboles — fécondité, connaissance, dualité humaine, quête de lumière intérieure.
DES MYTHES AUX RITES : UNE TRAVERSÉE CULTURELLE
Le texte convoque notamment les mythes de Perséphone et Déméter, où la grenade n’est pas un simple fruit, mais un marqueur de cycle : descente, retour, saisons, transformation. Puis viennent d’autres strates : traditions religieuses, croyances populaires, lectures spirituelles… jusqu’à l’alchimie, où l’on comprend facilement pourquoi ce fruit “éclaté” fascine : il parle de métamorphose et de révélation.
LA GRENADE EN FRANC-MAÇONNERIE : UN SYMBOLE QUI RASSEMBLE
Sans tout dévoiler, le livre insiste sur la dimension maçonnique de la grenade : elle renvoie à l’idée d’un travail intérieur où l’on apprend à unir ce qui est dispersé — en soi comme dans la société.
La grenade devient alors l’image :
- d’une fraternité faite de singularités,
- d’un chemin de connaissance,
- d’une renaissance possible par l’éveil et le sens.
POURQUOI CE LIVRE PEUT PLAIRE AUX LECTEURS DE GADLU
Parce qu’il ne s’agit ni d’un traité sec, ni d’un catalogue ésotérique : c’est un voyage bref, artistique et éclairé, qui relie culture, symbolisme et intériorité — et qui laisse au lecteur l’essentiel : l’espace pour méditer.
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