MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
Chronique 382
1843 – À la recherche de l’union maçonnique
Dans les pays d’Europe (The Old Country) l’union des loges maçonniques s’est faite, généralement à partir de la capitale politique. Dans les colonies américaines les premières loges ont été anglaises, écossaises, irlandaises sans lien d’unité fraternelle et d’organisation.
Le découpage du continent en États fédérés ne rend donc pas aisé le rassemblement des francs-maçons sous une même bannière.
En mai 1843, seize des vingt-huit grandes loges recensées aux États-Unis se réunissent à Baltimore, dans l’État du Maryland, en vue de favoriser l’uniformisation des rites et des rituels. Doit être également envisagée l’éventualité de créer une instance fédérale susceptible de regrouper l’ensemble de la Franc-Maçonnerie américaine.
Les travaux de la convention durent neuf jours, au terme desquels les délégués présents se félicitent d’être parvenus à un accord parfait sur les sujets évoqués. Mais l’accord tournera au désaccord lorsque lesdits délégués auront rejoint leurs obédiences.
Il sera alors constaté que les grandes loges ne peuvent accepter de se fondre dans une Grande Loge Générale susceptible de les dépouiller de leurs prérogatives.
Le bilan de Baltimore n’en est pas moins positif puisqu’il fait prendre conscience aux grandes loges indépendantes de la nécessité de travailler selon des modalités et des valeurs maçonniques partagées.
Quatre points fondamentaux, portant sur le signe et le serment, les bijoux mobiles et immobiles, le traitement des affaires administratives en chambre du milieu, enfin l’universalité de la religion, seront ainsi appliqués, tandis qu’il sera unanimement admis de ne jamais publier, vendre, acheter ou posséder de rituels maçonniques.
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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
© Guy Chassagnard – Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016),
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019),
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019)
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