Communiqué de Presse de la Grande Loge Féminine de France (GLFF)
Gisèle Halimi, la voix des femmes…
Je ressens avec une plénitude jamais connue à ce jour un parfait accord entre mon métier qui est de plaider, qui est de défendre, et ma condition de femme. G. Halimi
Les Sœurs de la GLFF sont un peu orphelines : Gisèle Halimi, femme libre et engagée, nous a quittées le 28 juillet 2020.
La Grande Loge Féminine de France salue la mémoire d’une grande voix féministe : « Je dis aux femmes trois choses : votre indépendance économique est la clé de votre libération. Ne laissez rien passer dans
les gestes, le langage, les situations, qui atteignent à votre dignité. Ne vous résignez jamais ! »
Avocate hors du commun, elle a dédié sa vie à la cause des femmes, plaidant pour rejeter les tabous qui nuisent encore et toujours à l’égalité femmes-hommes. Son féminisme est une révolution humaniste, à dimension culturelle, qui consiste à convaincre pour affirmer son point de vue et changer la société. Ce qu’elle fit, de toutes ses forces, avec courage et détermination.
Elle dénonce la complaisance de la justice face au viol, un crime trop souvent toléré et impuni. Ses plaidoyers pour le droit à l’avortement aboutiront au vote de la loi Veil sur l’IVG. Elle signe le « Manifeste des 343 » personnalités qui assument avoir eu recours à l’avortement. En 1971, elle crée l’association « Choisir la cause des femmes », dont le projet phare fut à partir de 2005, « La clause de l’Européenne la plus favorisée ». Choquée dans sa jeunesse de voir « des arabes colonisés souffrir du même mépris que les femmes », Elle se révolte contre toutes les oppressions. Ainsi elle va dénoncer la torture, présider une commission d’enquêtes sur les crimes américains au Vietnam.
La justice pour toutes et tous, l’engagement pour la dignité des peuples avec résolution et détermination : Gisèle Halimi a mené des combats qui sont rentrés dans l’Histoire, notre histoire. Il est indispensable que ses textes et plaidoiries soient lus et connus par les jeunes générations, pour qu’elles sachent que rien n’est acquis définitivement !
