Voici une belle métaphore sur laquelle nous devrions tous méditer…
Le Bouddha raconta cette histoire à ses moines:
Un jeune veuf se dévouait à son petit garçon. Mais pendant qu’il était en voyage pour son métier, des bandits incendièrent tout le village, le laissant en cendres, et enlevèrent le petit garçon.
Quand le père rentra, il ne retrouva que des ruines et en eut le coeur brisé. Voyant les restes calcinés d’un enfant, il crut que c’étaient ceux de son propre fils, prépara une crémation, recueillit les cendres, et les mit dans un sac qu’il emportait partout avec lui.
Un jour, son vrai fils parvint à échapper aux bandits et à retrouver le chemin de la maison, que son père avait reconstruite. Il arriva, tard dans la nuit et frappa à la porte.
Le père demanda:
– Qui est là ?
– C’est moi, ton fils. S’il te plait fais-moi entrer !
Le père, qui portait toujours les cendres avec lui, désespérément triste, crut qu’il s’agissait d’un misérable qui se moquait de lui. Il cria:
– Va-t-en !
Son enfant frappait et appelait sans cesse mais le père lui faisait toujours la même réponse. Finalement le fils partit pour ne plus jamais revenir.
Après avoir terminé ce récit le Bouddha ajouta:
– Si vous vous accrochez à une idée comme à une vérité inaltérable, quand la vérité viendra en personne frapper à votre porte, vous ne serez pas capable d’ouvrir et de l’accepter.
Quelle tristesse, moi j’aurais ouvert la porte !!!!
Les croyances et les convictions sont comme un bandeau qui nous aveugle. Le retirer c’est nous permettre de voir la lumière c’est-à-dire la réalité du monde. Jung en a décrit le mécanisme psychologique: il faut inverser la projection. Au lieu de projeter sur le monde extérieure notre réalité intérieure, il faut accepter dans notre for intérieur la réalité extérieure.