Franc-Maçonnerie Magazine N° 23 (avril/mai 2013) consacre sa couverture avec une enquête fort intéressante sur « Les Francs-Maçons dans la Police » : en bref ce n’est pas si « aisé et avantageux« que d’être franc-maçon et représentant de la loi !
Ce dossier s’allie à merveille avec un état des lieux d’Irène Mainguy sur « Qui sont les francs-maçons d’aujourd’hui » : la plupart des loges sont hétérogènes et représentatives de la diversité sociale…les professions libérales telles que médecins et avocats y sont bien représentées… ce recrutement a-t-il ou non une influence sur les travaux et planches ? Pourquoi la franc-maçonnerie d’aujourd’hui semble-t-elle moins porteuse de grandes idées ?
Un constat quelque peu alarmant à mon goût car très réaliste !
Edito : Notre choix de couverture peut surprendre : une enquête sur les francs-maçons dans la Police. Comme si derrière la juxtaposition des mots se dessinait en creux une certaine ambiguité, pour ne pas dire un certain malaise. Est ce finalement incompatible d’être gardien de la paix, commissaire, travailler pour les renseignements généraux, et être membre d’une obédience maçonnique réputée pour sa discrétion ? La réponse est non, bien sûr, comme le souligne Jean-Moïse Braitberg, auteur de notre dossier central.
Mais il faut bien le dire, l’Histoire a laissé des traces, et la paranoïa n’est jamais très loin. A l’opposé des clichés, la police est l’un des corps de métier où la franc-maçonnerie est la mieux représentée. C’est ce que révèle Irène Mainguy dans une analyse indéite, au cours de laquelle elle s’est attachée à montrer l’évolution sociologique des loges du XVIII° siècle à nos jours. Un document permet de répondre en partie à la question : qui sont les francs-maçons d’aujourdhui ?
Sans transition, soulignons le très beau texte d’Henri Pena-Ruiz consacré à la libre-pensée, concept chargé de sens dont l’humanité ne saurait être amputée. La libre-pensée comme fondement de la philosophie, affranchie de toute tutelle idéologique et dogmatique « met en harmonie la liberté comme modalité du processus de réflexion et la liberté à la fois comme source et comme finalité »
La libre-pensée, souvent malmenée reste un idéal à cultiver. Alors, cultivons !
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