X

UNE RÉFLEXION SUR LA PRÉSENCE EN LOGE MACONNIQUE


Un voyage chronophage et (peu)intéressant

Il me faut beaucoup de temps pour réfléchir à la non-présence de certains Frères, que ce soit en Loge ou dans des rencontres virtuelles, simplement de nature fraternelle en temps d’adaptation à une nouvelle réalité dans laquelle nous vivons… le confinement. La question que je me pose n’en est qu’une : pourquoi le Frère ne vient-il pas si souvent aux séances, alors qu’il y est entré avec tant d’intérêt ?

Nous savons tous que la participation au travail est continue et que les absences peuvent interférer avec les enseignements de la vie maçonnique. Je pense qu’il peut y avoir plusieurs raisons, mais la plus importante pourrait sans doute être le manque de motivation. Si la Franc-Maçonnerie, dans son essence, ne conduit pas les Néophytes à ce qu’ils attendaient de l’essence maçonnique avant leur initiation, elle pourrait légitimement conduire à leur désintérêt pour l’Ordre ou la Loge.

« Vous étiez déjà franc-maçon avant de l’être »

C’est une belle phrase et cela remplit notre âme de l’entendre que ce soit par un Compagnon, un Maître, même par un Vénérable Maître ou même par un Grand Maître. A mon humble avis, il faut rendre justice à cette phrase, dans le sens que, si un homme ne possède pas les qualités minimales pour être franc-maçon, il ne doit pas être introduit dans une loge maçonnique, en évitant les regroupements massifs d’initiations, pour un but purement maçonnique. objectif statistique du nombre de travailleurs dans le magasin. La franc-maçonnerie n’est pas une institution de correction.

Être poli, avoir de la tolérance, être studieux et minutieux dans ses actes, avoir une capacité d’apprentissage… Toutes ces qualités ne serviront à rien et quiconque n’aura pas « attaché » l’esprit maçonnique, l’essence de ce qu’est la Franc-Maçonnerie en termes de, ne sera pas un bon maçon.

Tout comme le Silence est un formidable moteur de réflexion intérieure, le Temps est une gestion très personnelle et chaque Frère possède sa propre « horloge biologique ». Comme je l’ai déjà mentionné, le travail est continu mais n’a pas de date limite, sinon nous ne serions pas des hommes libres de bonnes manières .

Le (dés)intérêt ne doit pas être le résultat d’une connaissance plus ou moins grande du Rite ou de ses symboles.

La franc-maçonnerie est un voyage et la chose la plus importante dans un voyage n’est pas la destination. Nous savons déjà quelle est la destination. La chose la plus importante dans un voyage est ce que nous trouvons en cours de route et chacun fait le voyage à son rythme. Le temps d’assimiler les bonnes choses que l’itinéraire vous apporte, ou de profiter des paysages avec le temps de les contempler et de les partager avec ceux que vous croisez sur votre itinéraire.

Pedro Carneiro

A.S.:

View Comments (1)

  • C’est une évidence, l’absence d’un membre de l’atelier coupe l’espace du chantier en deux. Ici et ailleurs. Cependant, les membres de l’atelier, absents à la tenue, peuvent dire leur présence en pensée malgré tout, par le témoignage du Fou de la Squi rapporte leurs excuses en loge. Ne pas s’excuser, c’est faire prévaloir, sur le chantier, la prégnance des fantasmes d’abandon, c’est introduire la séparation, la coupure non seulement entre le groupe et l’absent, mais par là même au cœur du groupe. Ne pas respecter le groupe en tant qu’unité, c’est ne pas se respecter soi-même comme appartenant à ce groupe. La responsabilité est un choix et donc une liberté. Travailler en loge fonde le FM dans sa liberté d’être FM

    Ne pas transmettre ses excuses sous forme d’obole ou de parole, c’est abandonner le chantier dont la linéarité est celle de l’enchaînement des tenues d’obligation. Mais l’absent sera en manque, car il y a une formation que la tenue en loge peut donner au FM et qu’il ne peut trouver ailleurs.
    Le rituel fonde notre unanimité dans une pratique. Sans le rituel, les plus grandes divergences en matière de philosophie, pour ne pas dire politiques, voire personnelles, auraient déjà entamé l’existence de la FM. Le rituel est le lieu de rencontre de nos pluralités. Cela veut dire que nous acceptons la pluralité, l’identité de chacun, les chemins de sens pris par chacun, mais aussi que nous reconnaissons la nécessité d’une unité de notre rassemblement braquée sur la totalité du sens, vécue dans et par le rituel.