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TRIBUNE GODF / CAHORS – 55 JOURS POUR PRENDRE CONSCIENCE ?

La loge Gambetta, du Grand Orient de France – Orient de Cahors a édité une tribune faisant suite à confinement que nous avons vécu, et avec ou non une prise de conscience salutaire :

Source : site Actu Lot

55 jours pour prendre conscience ?

« Nous vivons de tristes et de bien sombres heures ! Une crise sanitaire mondiale dont l’issue nous semble lointaine et inaccessible…

Les frères de la loge Gambetta du Grand Orient de France, loge de tous les combats, en ces moments troubles n’aspirent pas au repos. Ils tentent humblement en leur âme et conscience à dépeindre et espérer un avenir nouveau. Une société dite humaniste, respectueuse enfin du triptyque ancestral, Liberté, Égalité, Fraternité.

Le 11 mai, date brandie fièrement par certains comme la fin de notre « emprisonnement » forcé et salvateur, ne sera au fond qu’une étape dans cette longue tache de reconstruction. Reconstruction Économique, Sociale, Politique, changement de modèle de notre société. Une reconstruction progressive inévitable qui devra prendre en compte les erreurs du passé, les incohérences et contradictions du présent et les exigences du futur.

Mais chacun de nous devra également se reconstruire, puiser au plus profond de lui et ne retenir que l’essentiel, notre essentiel de vie, celui que l’on souhaitera partager avec les autres, avec l’autre.

Une crise historique qui provoque au-delà des maux physiques, moraux, de réelles fractures et fragilisations économiques dévastatrices. Nous assistons déjà impassibles à la chute incontrôlée de certaines entreprises nationales, à la détresse de toute une population active pour qui le chômage partiel s’impose. Une économie au ralenti, paralysant tout un pays, affaiblissant toute une nation.

« Tout homme doit s’intéresser au bien de l’humanité » nous enseigne Voltaire. Un bien de l’humanité illustré par cet élan spontané de solidarité qui semblerait envahir notre population tout entière. Une solidarité universelle remise au goût du jour, solidarité envers le corps médical, envers nos anciens, envers nos voisins, envers l’autre, où qu’il se trouve dans le monde… Une vie nouvelle dans laquelle l’inconnu aurait sa place, signe de changement et de renouveau. Espérons que cet intérêt pour l’autre ne s’arrête pas aux simples frontières strictes de cette bataille du Covid-19 et que l’homme n’oubliera pas cet esprit de fraternité naissant, une fois sa vie d’avant enfin retrouvée.

55 jours pour prendre conscience que nous ne pouvons-nous contenter de beaux discours. Un espoir fondé sur de réelles actions cohérentes de nos décideurs pour le bien de tous. Actions basées sur l’avenir et les exigences communes futures. Aucune place ne sera laissée à l’improvisation et à l’imperfection… Tentons de respecter ceux qui œuvrent pour l’intérêt commun. Peu importe le rang, peu importe le statut arboré, chacun contribue à sa façon à cette lutte collective, à ce succès général.

55 jours pour changer, pour modifier nos modes de consommation, modes de perception de cette vie purement mercantile. Retrouvons l’essentiel, celui d’une vie équilibrée, sincère et conforme à nos attentes. Une consommation privilégiant la production nationale ou locale, la valorisation des employés et le respect de l’écologie.

55 jours pour enfin prendre conscience que notre nature environnante est la chose la plus précieuse que nous ayons. Préserver cet écosystème afin que nous puissions continuer d’exister, exister tous ensemble. Une prise de conscience que les pollutions environnementales créées par l’Homme contribuent à dégrader l’état de santé de la population mondiale. Nous devons progressivement faire nôtre et adopter cette culture dite de la « Santé-environnement ». Pour préserver la santé de l’espèce humaine, il est impératif de veiller à la santé de la faune et de la flore qui partagent cette terre avec nous.

55 jours, c’est long et court à la fois ! Mais cela est suffisant pour nous rappeler que nous sommes des êtres humains responsables, des êtres humains guidés par des décideurs eux aussi responsables. Afin de bâtir un monde idéal où l’utopie n’a pas sa place.

Un monde pour tous bâti par tous !

Un monde où chacun aura son rôle à jouer sans discrimination et jugement aucun. Car nous sommes au fond ce que nous deviendrons ! Tentons de garder en mémoire les leçons du passé, l’expérience de l’histoire, tout en se projetant et en nous tournant vers un nouvel avenir… »

A.S.: