Combien de Français sont-ils Francs-maçons ? est la difficile et épineuse question à laquelle a tenté de répondre le Journaliste-essayiste Michel Garroté, actuellement rédacteur de http://monde-info.blogspot.com/ et de www.dreuz.info.
S’inspirant des derniers articles notamment de Sophie Coignard de l’éditorial Le Point et du sociologue italien et fondateur du Centre pour l’étude des nouvelles religions Massimo Introvigne, le journaliste n’apporte naturellement pas, de réponse tangible. Il s’agit en fait plus d’exposé sur la présence maçonnique en France et de ses liens avec la politique…
Extrait :
Michel Garroté – Sophie Coignard, dans l’hebdomadaire français ‘Le Point’, a récemment publié une enquête sur la Franc-Maçonnerie en France, sous le titre provocateur « Francs-Maçons, la main invisible ». De son côté, le sociologue catholique Massimo Introvigne, dans ‘La Bussola’, a lui aussi publié une enquête, sous le titre accrocheur « L’ombre des maçons sur l’Elysée », enquête qui, du reste, analyse celle de Sophie Coignard parue dans ‘Le Point’. Pour ce qui me concerne, je n’ai ni allégeance, ni allergie, aux frères et sœurs de loge. Je ne pense pas qu’ils et elles participeraient, soi-disant, à un « complot maçonnique mondial ». C’est, selon moi, donner trop d’importance aux loges, que de leur attribuer un hypothétique pouvoir « mondialiste ». Les thèses conspirationnistes sont, à mon avis, le lot de celles et ceux qui n’assument pas l’échec ou l’insuccès de leur camp politique. Cela dit, je constate que chez nos amis français, la Franc-Maçonnerie n’est ni étrangère à la laïcité, ni étrangère à la République. De plus, je constate, toujours chez nos amis français, que les catholiques de France ne représentent que deux pour cent de l’électorat. Je peux m’imaginer que, pour les catholiques français, ce dérisoire 2% doit être terriblement frustrant. Sur un point, je reste toutefois critique : je n’aime ni les sectes, ni l’occultisme ; et je préfère la transparence. Cela étant posé, je reproduis ci-dessous les enquêtes sur la Franc-Maçonnerie de Sophie Coignard et de Massimo Introvigne.
Consulter l’intégralité de l’article Combien de Français sont-ils Francs-maçons ?
Les effectifs de la FM ont diminué partout dans le monde y compris en Angleterre et aux USA, étrangement la France est le seul pays à connaître une progression qui semblerait être indexée sur le niveau d’endettement de la Grèce.
La GLNF impose à ses vénérables un plan de développement drastique en terme de recrutement lequel tient compte des départs, démissions volontaires et radiations. Evidemment, certains responsables, devenus managers, renâclent souvent devant l’imposition de ces objectifs qui leur sont imposés. La GLNF favorise aussi la création de nouvelles loges ce qui en fait la 1ere organisation en terme de nombre de loges en France et donc assure le maillage le plus efficace. On ne retrouve pas cette politique dans d’autres organisations dont certaines, comme le GODF, préfèrent privilégier de grands groupes (100, 150 voire 200 membres) dans les zones urbaines.
La vraie situation des effectifs réels est connue de peu de personnes dans les grandes loges. C’est le sujet top secret. Il y a celui que l’on annonce aux frères et soeurs et le réel, de même que dans le milieu bancaire on a le Bilan (celui qu’on annonce) et le Hors Bilan (qui comprend ce que l’on ne veut pas divulguer au plus grand nombre). Certains pratiquent des systèmes de comptage plus ou moins complexes qui doivent devenir plausibles et correspondre au poste budgétaire des cotisations, lequel ne serait pas toujours très exact et se trouverait proportionnellement augmenté, par glissement de fonds provenant d’une autre ligne comptable, pour assurer qu’il y a bien une progression des entrées.
Etrangement, il se crée toujours de nouvelles organisations maçonniques dont les constituants ou fondateurs proviennent d’ailleurs. A côté des Institutionnels (GODF, GLNF, GLDF, GLFF, DH), on trouve désormais des dizaines d’organisations de tailles variées. Les milliers de frères et de soeurs qui se répartissent sur ces petites obédiences viennent toutes des grandes. Si l’on ajoute les centaines de radiations annuelles d’office des maçons en retraite, par Grande Loge, qui ne peuvent plus payer ces cotisations du fait de la diminution de 50% de leur revenu, on peut raisonnablement en déduire que, pour presque toutes puisqu’elles n’ont pas de plan de développement imposé (pour compenser la situation des départs, il faudrait, selon les loges, imposer entre 5 et 15 nouvelles entrées chaque année), les sorties sont largement plus importantes que le nombre des entrées et par conséquent les effectifs diminuent mais ils ne peuvent pas augmenter !
Pour différer ou retarder ces éliminations des statistiques, on les comptabilise par tranche de 24 mois, ce qui ne change rien à la situation. Pour équilibrer la situation des effectifs, il faut prendre le nombre global d’adhérents, disons 50, on y retranche les départs, disons 7, il faut donc recruter 7 nouveaux membres. Si l’on est un bon VM soucieux de l’avenir de la Loge, il faut anticiper la situation de l’année suivante et donc déjà anticiper le recrutement. En fait, chaque maître de la loge doit être en état de recrutement. Les finances de la loge mais surtout celle de l’obédience en dépendent.
Il y a ce que les grand maîtres disent et il y a ce qu’ils font et ce n’est pas du tout la même chose.
La situation des effectifs maçonniques en France est à diminuer d’au moins 30%.
Quant au pouvoir des loges, il est réel pour certaines et inexistant pour beaucoup. On sait qu’il y a des loges PS, d’autres UMP, d’autres sociales, juridiques ou médicales, etc. Les loges spécialisées peuvent jouer un rôle dans leur domaine de spécialisation et donc avoir une importance et une influence. Ensuite, il y a les Suprêmes Conseils. Quand la réunion mondiale des Conseils se tient à Jérusalem, ce n’est pas un hasard. Ca l’est d’autant moins quand on sait que tel roi musulman est 33e, tel président de la république d’un pays voisin musulman est aussi 33e, etc. On ne trouve pas trace de l’initiation de tel empereur sur les registres de sa GL ? Evidemment, il a été fait maçon directement par un Suprême Conseil. Tout 33eme peut faire un maçon “à vue”, dans une circonstance exceptionnelle mais là c’est le cas, et ceci sera reconnu par le SC dont il dépend. Il ne reste plus qu’à lui donner les autres degrés et le faire 33e. On a donc des dirigeants musulmans qui ont été et sont 33e sans que l’on trouve trace d’une initiation dans une simple grande loge.