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Miscellanea Macionica : Que dire de Pierre-Joseph Proudhon, l’anarchiste maçonnique ?

Miscellanea Macionica | 16 février 2014 | 2 | by Guy Chassagnard

@Guy Chassagnard

Depuis le dimanche 05 janvier 2014, je vous invite à retrouver une rubrique régulière de Questions-Réponses intitulée “MISCELLANEA MACIONICA” (Miscellanées Maçonniques) tenue par Guy Chassagnard.

Guy Chassagnard est un ancien journaliste professionnel qui, parvenu à l’âge de la retraite, a cessé de traiter l’actualité quotidienne, pour s’adonner à l’étude de la Franc-Maçonnerie et de son histoire.

Voici la Question 7 de la Série Miscellanea Macionica.

QUESTION  N°  07 :  “Que dire de Pierre-Joseph Proudhon, l’anarchiste maçonnique ?“

Chacun connaît, plus ou moins bien, Pierre-Joseph Proudhon, né en 1809 à Besançon, mort en 1865 à Paris, en tant qu’anarchiste, polémiste et révolutionnaire pacifique. Et chacun se souvient, sans doute, qu’il fut imprimeur indépendant et cadre de société (!), avant d’énoncer la fameuse formule qui devait assurer sa renommée : La propriété, c’est le vol, dans l’un de ses écrits au titre particulièrement austère : Qu’est-ce que la Propriété ? ou Recherche sur le principe du droit et du gouvernement.

Ce que l’on connaît moins, c’est son entrée – le 8 janvier 1847 – en Franc-Maçonnerie. C’est pourquoi celle-ci mérite d’être contée ici, même si on ignore encore s’il fut invité à devenir franc-maçon ou s’il sollicita lui-même son admission.

Ce dont on est sûr, cependant, c’est que son cousin Melchior Proudhon était alors Orateur de la Loge Sincérité, Parfaite Union et Constante Amitié Réunies, sise à l’orient de Besançon. Avant de recevoir la Lumière, Proudhon dut ce soir là répondre par écrit aux trois questions d’usage. Si la réponse qu’il donna aux deux premières fut satisfaisante :

– Que doit l’homme à ses semblables ?

– Justice à tous les hommes.

– Que doit-il à son pays ?

– Dévouement.

La troisième jeta le trouble dans l’assistance :

– Que doit-il à Dieu ?

– La guerre !

Souvenons-nous qu’à l’époque la croyance en Dieu était une obligation majeure de la Franc-Maçonnerie française… Aussi, ne manqua-t-on pas de demander à Proudhon de s’expliquer, lors de son entrée, les yeux bandés, dans le temple. Ce qu’il fit volontiers, à sa façon habituelle de contestataire :

« Oui, nous devons faire la guerre à Dieu. Il se dit le seul Parfait. Pourquoi ne parviendrions-nous pas à la même perfection. Et jusque-là nous devons lui faire la guerre et lui prouver que, par notre travail et nos constants efforts dans la science de la vie, nous devons atteindre au même degré de perfection. »

Malgré ses propos quelque peu insolites et inattendus, Proudhon devait être rituellement initié, en la forme accoutumée, par la Loge bisontine. Retourna-t-il un jour en loge ? C’est fort douteux, à part une fois en 1861, étant toujours apprenti, dans une loge de Belgique.

Quatre décennies plus tard, le Monde Maçonnique n’en affirma pas moins dans ses colonnes que sa « brusque intervention » avait ramené les Francs-Maçons aux véritables traditions maçonniques, dont ils s’écartaient trop souvent, et rendu à l’Institution,  qui s’était laissée envahir par un mysticisme déterminant, « le service de la réveiller de sa torpeur et de lui rappeler que sa tradition lui imposait d’autres tâches que de fonder une nouvelle religion ».

Longtemps auparavant, évoquant son entrée solennelle en Maçonnerie, Proudhon s’était expliqué en ces termes :

« En déclarant la guerre à tous les dieux substantiels, causatifs, verbaux, justifiants et rédimants, Elohim, Jehovah, Allah, Christos, Zeus, Mithra, etc., j’étais sans le savoir dans la pensée inconsciente de la Franc-Maçonnerie ».

Pour en savoir plus, consulter : De la Justice dans la Révolution et dans l’Église, de P.-J. Proudhon (1858).

© Guy Chassagnard 2014 – Tous droits réservés – guy @ chassagnard.net

SITES INTERNET :

  • www.theoldcharges.com
  • www.chassagnard.net
  • www.anciensdevoirs.com
  • www.masonic-info.com  (en cours de restructuration).

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2 comments

  • Henri Golant 16 février 2014 at 14:52

    C’est par crainte que l’homme se recouvre de certitudes et impose ses credo. Mais l’homme est encore trop enfant pour savoir, il a tout juste appris à lire et à écrire. Et ce qu’il croit être des dieux, ne sont que des idoles qui réclament des sacrifices humains.
    extrait de L’art de la joie de Golliarda Sapienza, comédienne née en 1924 en Sicile dans une famille socialiste anarchiste.
    Chaque être humain est son propre dieu qui réalise sa destinée par l’accomplissement de la responsabilité qu’il assume de ses actions.
    Quand le temps viendra que chaque femelle et chaque mâle de l’espèce humaine seront devenus des adultes responsables, c’est à dire des femmes et des hommes, alors les dieux s’effaceront simplement comme les ténèbres s’effacent devant la Lumière.

    Reply
  • Gérard Caramaro 16 février 2014 at 14:19

    Pierre-Joseph Proudhon, mieux que “anarchiste maçonnique” (et pourquoi pas “maçonnisant” ?), méritait bien le titre d'”anarchiste maçon” ou de “maçon anarchiste”.

    Ce Frère valeureux, présenté par son vieil oncle dans une loge d’inspiration chrétienne évangéliste, semble il est vrai avoir erré, maçonniquement, par la suite, entre la France et la Belgique. Mais voyez ce qu’il a publié en matière de philosophie, de défense sociale des faibles, sur la justice ! Et le rayonnement qu’il eut et peut avoir encore… La partie n’est pas terminée.

    Voyez ce qu’en dit l’Encyclopédie de la franc-maçonnerie :

    “S’il ne se prononce pas sur l’inconnaissable, il combat le théisme, c’est-à-dire l’idée d’une intervention divine dans les affaires de l’humanité, d’où ne peut résulter que le mal. Il définit la démocratie comme l’application de la justice aux choses de la politique et le socialisme comme son application à celles de l’économie. Dans le premier des chapitres consacrés au travail, Proudhon insère une réflexion novatrice sur la franc-maçonnerie. Celle des quarante-huitards ne lui convient pas : il considère en effet le déisme rousseauiste comme un “pied-à-terre” provisoire pour ceux qui ont abandonné la foi de leurs ancêtres, que le but de l’institution n’est ni la bienfaisance, ni la tolérance désormais entrée dans le bien public ni un secret bien éventé. Selon lui, elle “n’affirme rien que la raison ne puisse clairement comprendre et ne respecte que l’humanité”, est fondée sur un “rationalisme tolérant”, et substitue “l’idée positive” à la métaphysique. Le Grand Architecte de l’Univers n’exige selon Proudhon ni autel, ni sacerdoce, ni culte. Il suffit pour être maçon, d’aimer la vérité, de pratiquer la justice, de servir ses semblables. En outre, la symbolique maçonnique, devenue celle de la Révolution, est fondée sur l’idée d’équilibre universel matérialisée par le ternaire fil à plomb-niveau-équerre et personnifié par le Dieu des maçons qui, dans l’ordre moral, est la Justice. Il oppose la formulation : “À la gloire du Grand Architecte de l’Univers” au Ad majorem Dei gloriam des jésuites. Cette conception audacieuse répond à l’attente de la nouvelle génération anticléricale et républicaine qui se presse dans les loges quand l’Empire se libéralise. Les thèses de De la justice dans la Révolution et dans l’Église vont être diffusées dans les ateliers et “maçonnisées” par son disciple et exécuteur testamentaire Marie-Alexandre Massol et ses amis du Monde maçonnique qui assignent, comme objectifs à l’institution, la définition d’une morale néo-kantienne indépendante des religions, la défense des prolétaires, la liberté absolue de conscience.
    Poursuivi après la publication de cet ouvrage, Proudhon s’exile en Belgique où il aurait encore visité quelques loges. Il rentre en France en 1862, défend en 1863 le principe des candidatures ouvrières et meurt en 1865. La plupart de ses disciples immédiats comme Vabsenter et Duchêne (à l’exception de Darimon) et de nombreux militants ouvriers proudhoniens comme Charles Limousin, Combault ou Fribourg, ont fréquenté les loges sous l’Empire libéral et le courant mutualiste qui se réclame de lui est également bien représenté dans les ateliers. La “clientèle” d’ouvriers qualifiés et d’artisans qui peuple les loges de grandes villes, dans les années 1860-1880 est souvent de filiation proudhonienne.
    Le nom du philosophe bisontin est parfois louangé dans des écrits maçonniques pour son audace intellectuelle, comme apôtre de la mutualité, ou comme précurseur de l’anarchie, opposé à Marx dans la recherche d’une voie française du socialisme. Une des loges de Besançon du Grand Orient a ainsi choisi récemment son nom comme titre distinctif.”

    Encyclopédie de la Franc maçonnerie, Le Livre de Poche, 2000.

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