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Miscellanea Macionica : Les Stewards de Loge sont-ils aussi des serveurs de salle humide ?

Voici la question 114 de la Série« MISCELLANEA MACIONICA »  (Miscellanées Maçonniques) tenue par Guy Chassagnard, ancien journaliste professionnel qui, parvenu à l’âge de la retraite, a cessé de traiter l’actualité quotidienne, pour s’adonner à l’étude de la Franc-Maçonnerie et de son histoire.

Miscellanea Macionica : Les Stewards de Loge sont-ils aussi des serveurs de salle humide ?

On ne les trouve guère que dans les loges pratiquant le Rite américain ou ancien d’York. Ce sont les « Ste­wards », que l’on peut en français qualifier, à volonté, de Stuarts, In­tendants ou Maîtres d’hôtel. Au nombre de deux, l’un étant comme il se doit Premier Steward, l’autre Second Steward, ils prennent place sur la colonne du midi, de part et d’autre du second Surveillant. Nous retiendrons : Intendant.

L’office d’Intendant, donc, est le premier auquel peut pré­tendre tout membre de la loge, donnant lieu à un jeu de questions et de réponses qui n’a rien de maçonnique :

Question. – Comment avez-vous été fait Intendant ?

Réponse. – Dans la salle humide, à côté du temple.

Q. – Décrivez votre installation.

R. – J’ai été privé du droit de manger mon repas en paix ; une serviette a été placée sur mon bras gauche, un décapsuleur mis dans ma main droite et un tire-bouchon suspendu à mon cou.

Q. – En quoi consiste l’office d’Intendant ?

R. – C’est une sorte de servitude, pratiquée par le plus petit nombre pour le bénéfice du plus grand.

Q. – Citez moi les trois grands principes sur lesquels repose cet office.

R. – Courtoisie, évacuation rapide des bouteilles vides, et bonne volonté constante pour apporter une nouvelle bière chaque fois que de besoin…

Q. - Expliquez-moi la signification de vos outils.

R. – La serviette est blanche, parce que symbole de la pureté des boissons que nous servons ; le décapsuleur est un instrument qui agit selon le principe du levier pour ouvrir les cannettes des frères et des visiteurs ; et le tire-bouchon, que l’on meut dans un mouvement tournant, nous rappelle l’escalier que nos Aînés ont dû monter pour avoir accès aux rafraîchissements.

Ce n’est là qu’une plaisanterie de salle humide, mais qui, d’une certaine façon, définit la spécificité de l’office d’In­ten­­dant – un officier au service des membres de la loge pour l’organisation des banquets, en qualité de Maî­tre d’hôtel ou de Serveur. D’ailleurs, son bijou maçonnique n’est-il pas une corne d’abondance remplie de fruits ?

Les deux Intendants – la loge peut en désigner plus – assistent par ailleurs le second Surveillant, d’abord dans la préparation matérielle des tenues, ensuite dans celle des profanes avant qu’ils ne soient soumis au cérémonial de l’ini­tiation. Comme les Diacres, les Intendants sont dotés chacun d’une canne.

Présents également au Rite émulation, ceci depuis le début du XVIIIe siècle, ils ne sont considérés qu’en qualité d’officiers de « second ordre ».

• Voir : Les Officiers de la Loge maçonnique (Guy Chassagnard, Éditions Alphée – Jean-Paul Bertrand, 2010).

© Guy Chassagnard – 2016



Guy Chassagnard:

View Comments (1)

  • Comment peux t-on écrire de telles choses et se prétendre journaliste historien ?
    C'est ignorer ce que sont les Stewards, puis les Grands Steward, ceux qui ont le privilège de se réunir en loge sous le numéro 0 et parmis lesquels pendant longtemps ont été choisi pour etre les Grands Officiers de la Grande Loge !
    C'est l'élite de la Maconnerie anglaise que l'on retrouve aussi en France avec les Grands Stewards de France.
    Ce genre de propos discrédité gravement le sérieux de son auteur !