La précarité sociale, les nouvelles lois sur l’avortement, l’éducation, la sécurité, etc…et la dégradation sociale et démocratique sont d’autant de sujets récents qui ont poussés les sœurs de cette « jeune obédience maçonnique (fondée le 4 juin 2005) à réagir :
(Merci au Blog La Maçonne pour l’info)
Marie Françoise Blanchet, ancienne Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France (GLFF) avait le 12 janvier 2014 publié cette information sur sa page Facebook. (Merci à Marie Françoise pour sa vigilance)
MANIFESTE DE LA GRANDE LOGE FÉMININE D’ESPAGNE
Compte tenu de la grave détérioration des libertés, l’incertitude économique accrue, la perte progressive de perspectives de travail, et la manque de couverture des besoins de base, pour la majorité de la population,
LA GRANDE LOGE FÉMININE D’ESPAGNE, en considérant que on est en train de violer les principes démocratiques les plus élémentaires et en étant conséquentes avec les devises maçonniques de Liberté , Égalité, Fraternité et Laïcité et en sa défense NOUS AFFIRMONS notre extrême préoccupation, en revendiquant que on active les ressources nécessaires pour arrêter la détérioration sociale et de coexistence que traverse la population de l’Etat Espagnol :
PRECARIETÉ SOCIOECONOMIQUE
- Le 30% des familles ne peuvent pas se permettre de couvrir leurs besoins de base, avec l’incidence que ça signifie pour les enfants, pour ne pas mentionner, entre d’ autres, les situations dramatiques que provoquent les expulsions. Les classes populaires sont victimes de la paupérisation croissante : l’insécurité de l’emploi, le chômage, la hausse des prix de la nourriture et des services de base et la congélation des salaires et des pensions .Au même temps, il devient plus rare et difficile l’accès aux aides pour les personnes dépendantes et les soins à domicile
- L’Éducation, la Santé, les Services Sociaux et les Pensions, ce que on connait comme les quatre piliers de l’Etat du Bienêtre, qui étaient encore en déploiement timide, voient comme ses prestations sont en course de coupées ou/et diminuées.
MANQUE DE LIBERTÉS DE LA CITOYENNETÉ
Les libertés gagnées pendant des années, sont méprisés, déformées et finalement supprimés.
- Ainsi, la nouvelle loi contre l’avortement, sur la base de l’imposition d’une morale particulière, prive les femmes de la liberté de décider sur leur propre corps et de l’option d’une maternité vraiment Livre et Désirée
La loi Aido du 2010, adoptée par le Comité de bioéthique même avec certaines lacunes, a représenté un progrès indéniable. Elle homologue notre législation avec celle de la plupart des pays occidentaux et le nombre d’avortements a été considérablement réduit dans les années subséquentes.
La nouvelle loi Gallardón nous conduit à des temps sombres que nous ne pensions pas devoir souffrir nouvellement, ni d’avoir traité et dénoncer avec la même détermination et solidarité civique d’antan.
- La Nouvelle loi pour la sécurité publique , censée exercer un pouvoir de coercition sur la population pour la garder non seulement soumise , mais aussi effrayée sous un régime autoritaire , afin de réprimer la dissidence et d’ atténuer la pression sociale avec des amendes et prison.
- La Loi sur les frais judiciaires limite l’accès à la justice et viole le droit des citoyens d’avoir une garantie de protection juridictionnelle effective.
- La loi WERT, nouvelle loi de l’éducation, rend le rêve nostalgique et oligarque de régression aux années de la dictature devenir un fait, avec le but non dissimulé d’imposer une morale et une idiologie uniformes et d’exclusion
Fortement contestée des différentes milieux en étant sexiste, classiste et contre-‐pédagogique ; isoler et marginaliser la plupart des étudiants ; discriminer la langue et la culture des différentes Communautés, même niant leur identité.
UN OUI RETENTISSANT A LA DEMOCRATIE
Cet ensemble de mesures et situations que nous dénonçons, sont au service d’un modèle de pouvoir – défendu maintenant depuis la morale religieuse et patriarcale la plus rétrograde -‐ qui frappe encore plus les femmes , plus intensément secoués par la pauvreté et le chômage , et à leur tour affectés par ces nouvelles mesures législatives qui détruisent tous les progrès réalisés vers des niveaux plus élevés de liberté , des droits civiques et de la démocratie .
Les principes de Liberté, Egalité , Fraternité et Laïcité qui ont contribué tellement au développement et à la promotion de l’égalité des femmes dans la société , ainsi que les Droits Humains qui ont été et doivent être un exemple pour une redistribution plus équitable des ressources et des richesses , pour allumer des actions en faveur de la paix , l’équité , le bien-‐ être pour assurer l’égalité de toutes et touts devant les tribunaux, et pour assurer le plein exercice des libertés et des droits des citoyens .
Pour ces raisons et compte tenu que la franc-‐maçonnerie sous ses prémisses humanistes, loin de tout esprit de parti, a exprimé et continue d’exprimer la condamnation la plus ferme de tout totalitarisme, in solidarité et imposition contraire à l’éthique universelle des Droits Humains.
La Grande Loge Féminine de l’Espagne , composée de femmes libres penseurs, diverses et tolérantes, comme collectif dédié à la réflexion herméneutique , philosophique et sociale , étant donné l’ampleur de la dégradation sociale et démocratique arrivée ces derniers temps , ne peut pas rester silencieuse devant un recul d’une telle ampleur, étant forcé non seulement a exprimer leur trouble mais aussi d’ajouter sa voix à celle des autres citoyens que clament pour sa défense et à contribuer activement à la recherche de nouvelles idées et approches pour rendre réellement efficace ces principes .
Grande Loge Féminine de l’Espagne Barcelone 8 Janvier 2014