Daniel Keller, Grand Maître du Grand Orient de France (GODF) a publié un article dans le Huffingtonpost intitulé « Maçonnerie er laïcité«
Une tribune en guise de réponse aux déclarations de Philippe Doucet, Député d’Argenteuil-Bezons dans Le Monde du 25/04/2015 à savoir « Aujourd’hui, il y a trois lignes au PS : d’un côté les laïcards historiques, francs-maçons, qui considèrent que les religions nous emmerdent ; de l’autre ceux qui considèrent que la laïcité est un prétexte pour stigmatiser les musulmans ; et au milieu la ligne Aristide Briand, qui tente d’incarner un consensus. »
Extrait :
LAÏCITÉ – Un député, Philippe Doucet pour ne pas le nommer, s’est permis de traiter, dans un grand quotidien, les francs-maçons de laïcards que la religion « emmerderait »(sic). Nonobstant la vulgarité du propos, une telle affirmation traduit une méconnaissance assez profonde de notre franc-maçonnerie. Le Grand Orient de France rassemble des hommes et des femmes de toutes convictions, croyants ou libres penseurs. C’est parce que nous avons des ateliers qui travaillent sur l’évangile selon Saint Jean tandis que d’autres scandent à la fin des tenues « Ni Dieu Ni Maître » que la maçonnerie du Grand Orient de France manifeste force et vigueur. La maçonnerie n’exige pas d’adhérer à une ligne politique, elle rassemble toutes celles et tous ceux pour lesquels le contrat social est une construction de tous les jours qui nécessite de rassembler ce qui est épars. Parce que la société que nous voulons n’est ni une commune populaire encadrée par des gardes rouges ni un camp entouré de barbelés.
Toutefois chacun sait qu’il n’y a pas de société sans règle du jeu si l’on veut éviter la discorde et la guerre de tous contre tous. C’est le sens de la laïcité que de fixer de telles règles en équilibrant subtilement les droits et les devoirs de chacun. Dans une République laïque chacun a le droit de pratiquer sa religion, ailleurs que dans des caves, dans une République laïque, on n’a pas à ne pas respecter les interdits alimentaires dans les cantines scolaires, c’est la raison d’être des menus de substitution, dans une République laïque on n’a pas à régir les tenues vestimentaires des uns et des autres dans la rue, sous réserve de ne pas troubler l’ordre public, dans une République laïque, on n’a pas à transformer une communauté religieuse en bouc émissaire de nos problèmes politiques et sociaux.
Lire la suite de l’article de Daniel Keller « Maçonnerie et laïcité«
Je n’ai pu laisser de commentaire sur l’article du Huffington Post car n’étant pas inscrit sur Fesse de Bouc et refusant de l’être. Je m’interroge sur la liberté d’expression soumise aux diktats des réseaux dits sociaux.
Mon commentaire sur l’article et en réponse à Mr Jean-Pierre Choquer :
Coluche disait que dans l’armée il n’y a pas que des cons mais que c’est surtout là qu’on les rencontre. Il aurait pu également dire que dans l’église catholique et l’éducation nationale il n’y a pas que des pédophiles mais que c’est surtout là qu’on les rencontre.
En Franc-maçonnerie il n’y a pas que des gens bien mais c’est surtout là que j’en ai rencontré depuis 30 ans que j’ai été admis dans cette respectable institution à laquelle je reproche uniquement un corporatisme hypocrite bien franchouillard à l’égard d’infiltrés d’extrême gauche et d’affairistes politiques.
Le mal ne se trouve pas dans les institutions mais dans l’esprit corporatiste français qui est de protéger et couvrir les pires d’entre-nous de peur du qu’en dira-ton.
La France a perdu sa grandeur et sa dignité : elle n’est plus qu’une vieille dame qui se meurt et qui pleure sur elle-même parce qu’elle a cessé de balayer la poussière vicieuse qui s’infiltre et pourrit tout dans sa demeure.
Les français doivent réapprendre les vertus du travail, de l’engagement, de l’effort sur soi et cesser de pleurnicher sur leur propre sort en regardant la paille dans l’oeil de leur voisin en oubliant de voir la poutre qu’ils ont dans le leur.
La FM est une école à dé-peloter l’ego. Elle nous apprend à être, à prendre conscience de nos qualités et défauts et à faire le choix responsable de nos actes. Elle n’est pas idéale mais elle s’en approche.
Je ne suis pas le meilleur mais je m’efforce de donner le meilleur de moi dans tout ce que j’accomplis pour être reconnu comme un homme de Bien, de Beau et de Bon… en rigolant bien sûr.