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MAÇON CÉLÈBRE : SALOMON

Salomon : le fils de David qui fit construire le Temple joue un rôle essentiel dans la Symbolique maçonnique, surtout au grade de Maître et à la série des grades supérieurs dits « Grades de Vengeance ».

Le Mythique roi Salomon et le premier Temple de Jérusalem occupent donc un rôle clé au coeur des légendes maçonniques. Salomon est indissociable de la légende d’Hiram du 3° degré de la Franc-Maçonnerie qui se diffuse entre 1726 et 1740. Salomon est présent dans les rituels modifiés par le Pasteur Anderson, tout comme dans le généalogie écossiste du Chevalier de Ramsay.

L’adoption de la référence salomonienne dans presque tous les rites qui se construisent au XVIII° siècle suscite une controverse.

L’hypothèse la plus admise serait une série de développement basés sur une imitation du Rites des Moderns où Anderson évoque un Salomon anecdotique à travers la Légende d’Hiram introduite au grade de maître. mais cela n’explique pas pourquoi Salomon devient un personnage récurrent et de plus en plus central dans les degrés supérieurs. D’où l’hypothèse que le Roi Salomon n’était pas absent des légendes de la maçonnerie ancienne, sans que l’on connaisse exactement son importance et le rôle qui lui était attribué. Le fait que certaines sociétés ouvrières du compagnonnage se proclamant « Enfants de Salomon » renforce l’idée d’une référence au roi biblique dans l’imaginaire des maçons opératifs. Cependant, les « Enfants de Salomon » n’apparaissent que dans le compagnonnage du XIX° siècle, et comme une référence cryptée de société secrète. Au final, les historiens manquent d’éléments probants pour conclure sur cette question.

Si Salomon se glisse en ombre chinoise dans le décor de la légende du 3° degré, où la scène éclaire essentiellement Maître Hiram et les 3 mauvais compagnons, il devient le fil conducteur des légendes maçonniques dans de nombreux systèmes de Hauts Grades, notamment au REAA qui enchaîne les degrés dans ce qui sera appelé le cylce salomonien.

Le thème de Salomon, constructeur du temple et de son Maître d’oeuvre, Hiram existe dans la tradition opérative. Nous l’y rencontrons dès le manuscrit Cooke (première moitié du XV° siècle) puis dans les autres Olds Charges.

Ainsi peut on dire que, quelle que soit l’origine de la Légende d’Hiram, c’est en fait son adoption par les loges autour de 1730 qui a fait la fortune de Salomon. Aucun des principaux thèmes hiramiens ne peut en effet se passer de la personne du roi et de son temple.

Enfin pour Wirth, Salomon est avant tout le symbole de la sagesse du maître. « Sachant faire abstraction de soi, le Maître devient apte à régner, non en despote ou en potentat vulgaire, mais en adepte de l’Art Royal, digne d’occuper le trône de Salomon, le plus sage des rois ».


A.S.: