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Lunel et les francs-maçons : Disparue, la tradition a été ravivée en 1990

Petit article synthétique sur la présence maçonnique à Lunel (Herault) paru le 6 juillet 2010 sur l’éditorial « Midi Libre« .

Un rappel historique et une volonté de frères et soeurs à réinstaller des ateliers  dans cette ville qui a vu naître la franc-maçonnerie en 1787…

Source : http://www.midilibre.com/articles/2010/07/06/MONTPELLIER-Le-cercle-Plotin-sert-l-39-esprit-humain-1297225.php5

La discrétion est la règle. À Lunel, il faut s’intéresser au cercle philosophique Plotin pour approcher la franc-maçonnerie. Quelque 300 personnes y sont affiliées dans le canton. Norbert Chazel en est le fondateur, actuel vice-président. « J’ai été parrainé à Nîmes et, lassé d’aller jusque là-bas, j’ai fait des recherches dans les archives maçonniques. » Résultats : en 1787, une première loge était créée, la Triple amitié. Puis, en 1825, le Croissant et l’étoile. En 1912, la Grande Loge de France installait une loge, qui s’éteindra avec la guerre et Lunel ne vit plus aucune activité maçonnique jusqu’en 1990.
Norbert Chazel recrute des « frères » à Nîmes, Avignon, Montpellier et entreprend des discussions pour louer des locaux derrière la gare SNCF, à la rotonde. « On a mis des fonds, commencé à bâtir un temple », se souvient-il. L’association du cercle Plotin est créée pour permettre le fonctionnement administratif de la structure mais « il a fallu quitter les lieux ». En 2005, un propriétaire de Lunel-Viel accepte d’aménager un local aux besoins des francs-maçons, près de l’incinérateur, qu’ils louent depuis.
Dix loges d’obédiences différentes (Droit humain, Grande Loge de France, Grande Loge féminine de France, Grand Orient, Grande Loge mixte universelle) sont hébergées. Chacune se réunit deux fois par mois pour des débats « dépassionnés » restreints à leurs membres. Pourtant, il y a peu, un rendez-vous particulier se déroulait dans une manade lansarguoise, unique rencontre annuelle ouverte à des non-initiés… triés sur le volet, à l’occasion du solstice d’été. Une soirée en plein air, aux flambeaux. « Cela nous permet d’ouvrir notre loge à la famille et aux amis proches intéressés. C’est un moyen de faire connaître ce qu’est la franc-maçonnerie », justifie Norbert Chazel.
Mais alors, qui sont-ils ? Que font-ils ? « La maçonnerie travaille au bien-être de l’esprit humain, en dehors de la politique ou de la religion, en pleine liberté et dans le respect de tous. » Un réseau d’influences ? « Non, ce n’est ni un réseau ni une secte », martèle le vice-président. Une année entière serait nécessaire pour intégrer une loge. Il faut avoir « un casier judiciaire vierge » et une certaine « respectabilité ». Il s’agit d’une démarche personnelle. « Le maçon est libre de sa pensée. »

Mélissa ALCOLÉA

A.S.: