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LES GRANDES RELIGIONS POUR LES NULS – Jean-Christophe Saladin

Les Grandes Religions Pour les Nuls 

Jean-Christophe Saladin (Editions First- mars 2015)

On peut s’intéresser aux religions pour de multiples raisons : quête de spiritualité, approfondissement des racines familiales, intérêt pour des cultures puissamment symboliques, mais aussi, plus prosaïquement, pour comprendre l’actualité. Encore faut-il s’y retrouver dans la masse d’informations disponible à leur égard, notamment sur internet.

Dans cet ouvrage complet, retrouvez les grandes familles de religions, anciennes et modernes, disparues ou contemporaines. Avec elles, surgissent des pans entiers de civilisation : le monde antique et ses nombreux cultes, qui ont peuplé notre mythologie et notre imaginaire ; le judaïsme et ses trois mille ans d’histoire ; les deux autres religions révélées : le christianisme avec ses schismes et ses Églises, l’islam avec ses différents courants. Plus loin de nous, découvrez la spiritualité orientale : le bouddhisme qui domine l’Asie, mais aussi l’hindouisme en Inde, le taoïsme en Chine et le shintoïsme au Japon. Enfin, laissez-vous embarquer dans l’univers des esprits et des chamanes qui vous renverront à des croyances millénaires.

Ce que l’on ne connaît pas peut nous faire peur : il est donc primordial de comprendre d’où vient la croyance de l’autre et selon quelles valeurs se structure son univers.

Découvrez ici les trésors de spiritualité et de culture qui ont nourri les civilisations au cours de l’Histoire !

Découvrez :

  • Les grandes familles de religions
  • L’histoire des religions d’hier et d’aujourd’hui
  • Les grands personnages et les textes sacrés
  • Les valeurs, les rites, les pratiques de chaque grande religion
  • Les repères clés et les grandes ruptures de l’Histoire
  • Les problématiques à l’oeuvre dans le monde contemporain…
  • Et bien plus encore

Extrait de l’introduction

On peut s’intéresser aux religions pour de multiples raisons : quête de spiritualité, approfondissement des racines familiales, intérêt pour des cultures puissamment symboliques, mais aussi, plus prosaïquement, pour comprendre l’actualité. Cependant, la masse des informations qui circulent à leur sujet crée facilement un effet de saturation et de confusion.

Comment se reconnaître entre les innombrables Églises, confréries ou sectes chrétiennes, musulmanes ou bouddhistes ? Bien souvent, les croyants eux-mêmes s’y perdent. Poutine est-il orthodoxe et Barack Obama, protestant ? Gandhi était-il bouddhiste ou hindouiste ? Cela a-t-il des effets sur leurs choix politiques ou sociaux ?

Aujourd’hui, la mondialisation fait cohabiter des personnes provenant de toutes les régions de la planète, qui pratiquent des religions aussi diverses que leurs langues ou leurs cuisines. Or on a souvent peur de ce que l’on ne comprend pas. La méconnaissance entraîne l’incompréhension, qui dégénère facilement en méfiance puis en intolérance. Nous en avons connu des exemples dramatiques au coeur de l’Europe, et les guerres de religion qui ont jadis ensanglanté la France n’avaient rien à envier en cruauté à la fitna (guerre fratricide) qui déchire le monde musulman contemporain.

En revanche, dès qu’on se penche sans a priori sur les religions et leur histoire, on y découvre des trésors de spiritualité et de culture qui ont nourri les civilisations depuis des millénaires. Leur accès n’est pas toujours aisé, en raison de l’obstacle de la langue et du secret dont beaucoup d’entre elles s’entourent. Le propos de cet ouvrage est de lever un coin du voile.

À propos de ce livre

Il y a de nos jours presque autant de religions que de langues, c’est-à-dire plusieurs centaines. En y ajoutant celles qui ont disparu, elles seraient des milliers. Si on ne consacrait qu’une seule page à chacune d’entre elles, ce livre ressemblerait à une sorte d’énorme catalogue, assez rébarbatif.

Nous avons donc pris le parti de regrouper les religions, tant anciennes que modernes, selon leurs liens «généalogiques» – par grandes familles, en insistant sur leur environnement politique, social et culturel, qui seul permet de comprendre leur importance historique respective.

Les conventions utilisées dans ce livre

De nombreuses religions présentées dans cet ouvrage nous paraissent très lointaines, tant dans le temps que dans l’espace, et elles utilisent des noms et des termes empruntés à des langues non moins éloignées (sanskrit, grec, arabe, chinois, etc.). Pour résoudre cette difficulté technique, nous avons donc pris le parti suivant : lorsqu’une forme «francisée» traditionnelle du terme existe, nous l’avons conservée, telle que «calife» ou «Bouddha» ; dans les autres cas, nous avons systématiquement transcrit les noms étrangers sous la forme la plus proche de la phonétique française. Les seules exceptions concernent les termes chinois qui suivent l’orthographe pinyin et les mots japonais, l’orthographe commune.

L’emploi du mot «secte»

Tout au long de cet ouvrage, nous utiliserons le terme «secte» dans le sens que lui donnait le grand sociologue allemand Max Weber : une association volontaire de «virtuoses du spirituel», se séparant du groupe dominant pour former un groupe d’élus. La secte ne cherche pas à transformer le monde, mais plutôt à le fuir. De ce point de vue, elle n’est ni bonne, ni mauvaise.

Elle s’oppose à l’«Église», institution hiérarchisée à vocation d’encadrement de masse, considérée comme une «bureaucratie du salut». Contrairement à la secte, l’Église recherche toujours le compromis avec l’État, afin de conserver une position dominante. On est donc généralement membre d’une Église par naissance et d’une secte par adhésion.

Ces définitions sont généralement utilisées dans les pays anglo-saxons. En France, en revanche, on nomme «secte» un mouvement qui se caractérise par la manipulation mentale de ses adeptes. Ainsi, la qualification de «secte» a immédiatement un sens péjoratif, alors que celle d’«Église» ou de «religion» est valorisée. Dans cet ouvrage, nous nous efforcerons de l’utiliser dans le sens wébérien.

A.S.: