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LES « COMPAGNONS » ET LE PREMIER SYNDICALISME


Les Compagnons ont appris leur métier en voyageant comme « apprentis ».

LES "COMPAGNONS" ET LE PREMIER SYNDICALISME - Un texte d'Amando Hurtado est probablement l'un des auteurs francs-maçons espagnols les plus reconnus au monde.


La hiérarchie du travail devait être reconnue exclusivement sur la base de leur dévouement, de la qualité de leur travail et des qualités morales reflétées en tant que collègues au sein d'une corporation méritocratique dans laquelle chaque membre avait sa propre identité, énoncée au moyen d'un nom symbolique avec lequel il insérait plonge dans son nouveau présent-futur.

Cependant, malgré l'authenticité initiatique de ces finalités, la Communauté médiévale va bientôt se scinder en Fratries distinctes auxquelles peut toujours conduire la fraternité limitée à un cercle restreint d'hommes, devenant « complicité sous de nobles dénominations ».

En effet, au cours du XVIème siècle la maîtrise devint héréditaire, faisant apparaître successivement des confréries de Maîtres et de Compagnons qui furent les lointains précédents de certaines formations syndicalistes au XIXème siècle, avec la révolution industrielle.
Le processus de désagrégation des groupes artisanaux devait être consommé, d'abord avec l'interdiction "révolutionnaire" de 1791 - au nom du principe de la liberté individuelle - et peu après en conférant aux propriétaires des moyens de production les attributions qualifiantes de travailleurs et les employés en fonction de leurs intérêts commerciaux (Code civil Napoléon, de 1804).

Au début du XIXe siècle, certaines corporations artisanales subsistaient encore en France, très divisées entre elles.

C'est Agricol Perdiguier, avec son « Livre du Compagnonnage » (1840) et son travail persévérant, soutenu par la dynamique George Sand, qui a mené une réflexion qui a conduit à l'activation puis à la reconnaissance officielle du mouvement des « Compagnons du Tour de France ». .en tant qu'institution professionnelle et culturelle.
Perdiguier, ébéniste, brillant autodidacte et "Compagnon du Devoir de la Liberté" depuis 1823, consacra tout son effort vital à la récupération du Compagnonnage traditionnel, tentant de faire la médiation entre les différentes obédiences compagnes, même en étant initialement rejeté par elles.

Il faut aussi noter que Perdiguier a compris que la défense des revendications ouvrières passait par l'action politique et qu'il a milité en tant que député social-démocrate de son temps (« montagnard »), faisant toujours office de porte-drapeau des valeurs authentiques. du Compañerazgo traditionnel.

En 1846, il entre dans la loge parisienne "Les Hospitaliers de Palestine", dépendant du Suprême Conseil de France.

A.S.: